Dans le cadre du programme d’actions de prévention des inondations (PAPI), une retenue est en cours de construction sur le site de la Bassée, à la confluence de l’Yonne et de la Seine. Ce vaste programme qui vise à protéger la région parisienne des crues, au moyen de 7,9 km de digues entourant un espace de 360 ha, rentre aussi dans les compétences Gemapi de la métropole du Grand Paris. Actuellement 900 millions de mètres cubes sont captés par les ouvrages existants (quatre grands lacs), la Bassée permettra de retenir 400 millions de mètres cubes supplémentaires. Ce projet intègre aussi l’objectif des JO afin de protéger Paris d’éventuelles inondations et de fixer l’échéance de livraison de l’ouvrage. Le financement de 115 millions d’euros se fait à hauteur de 30% par la métropole, 50 % par l’État et 20 % par l’EPTB.
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Cette signature augure d’un long partenariat. Le président Patrick Ollier, nommé en octobre dernier, a en effet annoncé la création de huit autres casses, après l’expérimentation du site pilote de la Bassée. Les projets prévoient aussi l’aménagement des zones d’expansion des crues (ZEC) à partir de Saint-Dizier (Haute-Marne), qui permettront de retenir à terme 1 milliard de mètres cubes d’eau supplémentaire, en amont de la capitale.
Une expérimentation pour servir à l’échelle nationale
Monsieur Christophe Hillairet se félicite du partenariat et du dispositif noué avec l’EPTB. Alors que le Varenne de l’agriculture vient de rendre ses conclusions, il y voit la reconnaissance du travail de l’agriculteur et de la prise en compte de son outil de travail à l’opportunité de démontrer qu’un double usage de l’eau peut être possible : prévention des crues et bassin pouvant servir à l’irrigation des terres à proximité de la métropole : « Le PTGE n’avait pas été abordé sous cet angle. Partir de la notion de stockage en prévention des inondations permet de réfléchir à d’autres usages de l’eau retenue dans ces bassins et à la création de micro-bassines. » « Cette expérimentation pourrait servir à l’échelle nationale », conclut Patrick Ollier.