Et ce, quelques jours avant que la France n’ouvre sa bourse aux quotas de CO2 (le 28 février). Mais il faut déjà penser aux actions à mettre en place après. En effet, le protocole court jusqu’en 2012. A la dixième convention des parties, fin 2004 à Buenos Aires, les pays signataires ont convenu de lancer les négociations pour l’après-Kyoto (voir l'actu de décembre 2004 "Les signataires de Kyoto à Buenos Aires"), arrachant des Etats-Unis la promesse d’un séminaire sur le sujet à Bonn dans deux mois. Les seuls Etats à avoir esquissé des objectifs pour cette deuxième étape sont ceux de l’Union européenne. En l’occurrence une division par deux des émissions planétaires d’ici à 2050 et par quatre dans les pays industrialisés. La France, à qui Kyoto demande de maintenir ses émissions de la période 2008-2012 au niveau de 1990, a d’ores et déjà inscrit cet objectif dans son Plan Climat et son projet de loi d’orientation sur l’énergie. Mardi 15 février, Jacques Chirac a confirmé cet engagement. Ces discussions surviennent alors que les derniers résultats du modèle Climateprediction font apparaître que le réchauffement climatique pourrait prendre plus d’ampleur que prévu. Au lieu des 1,4 à 5,8 °C escomptés, la fourchette atteindrait 2 à 11,6 °C si la concentration de CO2 dans l’atmosphère doublait par rapport à la période préindustrielle.Guillaume MaincentPlus d’infos dans notre numéro de mars (EM n° 1635), rubrique « actualités »Vous pouvez réagir à cette actu dans notre espace Forum, sous-forum "Réagir à l'actualité".Pour vous rendre sur le site web du modèle Climateprediction, cliquez ici.