Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire pour les ventes immobilières depuis le 1er novembre. Habituellement, la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments s'estiment soit sur la base de la consommation annuelle d'énergie, soit par calcul théorique. Dans les deux cas, le résultat peut s'avérer erroné. Certes la consommation est une donnée fiable, mais elle ne reflète pas forcément le niveau de confort ni celui du chauffage. Le calcul théorique repose, lui, sur des données d'isolation (matériaux, surfaces vitrées...) qui ne sont pas certifiées. « Un effondrement d'une partie de l'isolation ou une malfaçon dans la pose fausse tout le calcul », soulignent les experts. D'où l'intérêt de la thermographie infrarouge qui repère à l'aide d'une caméra les écarts de température et donc la réalité de l'isolation ou de l'infiltrométrie (les fuites ou les entrées d'air). « Le DPE doit inclure des recommandations, mais ces conseils peuvent s'avérer coûteux et inutiles si on part sur des bases fausses. Ces nouvelles techniques apportent des éléments objectifs pour cibler les travaux et minimiser les coûts », explique Michel Baverel, de la société DER Thermographie infrarouge. Pour convaincre, leurs promoteurs viennent de créer l'Aactime, l'Association des agences de contrôle par thermographie et infiltrométrie pour la maîtrise de l'énergie. Elle devrait notamment défendre la certification des utilisateurs de caméras infrarouges, garantissant une bonne interprétation des images. Mais le DPE restera sans doute d'un usage exceptionnel, le coût de la prestation étant à la charge du vendeur.