Trois mille kilomètres de côtes, 95 % de la population à moins de 60 kilomètres de la mer, le littoral breton est un patrimoine à préserver. Pour garantir son développement durable, le conseil régional vient d'adopter après une vaste consultation (forums participatifs, questionnaire en ligne, sondage) une « charte pour une gestion intégrée des espaces côtiers bretons ».
Pour répondre aux sept grands défis identifiés, de l'utilisation durable des ressources à la préservation des îles bretonnes, en passant par l'anticipation des conséquences du réchauffement climatique sur les côtes, dix projets-phares seront lancés, comme le développement des énergies marines. « La Bretagne offre de forts courants, des façades exposées à la houle. Elle constitue un site privilégié pour accueillir une plate-forme d'essais pour la mise au point de nouvelles technologies », indique la charte.
La Région, qui finance déjà la construction d'hydroliennes par la PME Hydrohélix, souhaite faire de son texte le cadre d'intervention des autres collectivités, des services de l'État et des organismes socioprofessionnels. « Au lieu de solutions cloisonnées, la charte mise sur une approche globale mobilisant tous les acteurs », explique Stéphane Pennanguer, chargé d'étude à la Région. Pour donner corps à cette ambition, celle-ci lancera, le 29 avril, le « Réseau GIZC Bretagne ». D'ici là, elle espère voir les signatures se multiplier au bas de sa charte.