-a construction durable en général, et celle qui vise la sobriété énergétique en particulier, implique encore un surcroît d'investissement. Une approche en termes de coût global est donc fortement recommandée. « Il faut également considérer les coûts d'exploitation, qui représentent les trois quarts de ceux de la vie d'un bâtiment », explique Jacques-Philippe Charpy, président de l'Union nationale des économistes de la construction et des coordonnateurs (Untec). L'économiste de la construction, profession qui dispose de son propre code NAF1 depuis le début de l'année, peut être sollicité à toutes les phases de la construction : des études préalables et de la programmation au suivi du chantier en passant par l'assistance à maîtrise d'ouvrage. Sa mission : en maîtriser les coûts. Il choisit ainsi les meilleurs matériaux et équipements, privilégie telle ou telle énergie ou, à l'inverse, chiffre le coût global d'un ouvrage en s'appuyant sur le travail du programmiste. Il peut également encadrer la gestion des déchets du chantier ou même mener des diagnostics immobiliers. L'Untec souhaite d'ailleurs aider les économistes à proposer une offre globale (DPE, amiante, plomb...) sur ce sujet. L'économiste exerce généralement en libéral mais peut aussi intégrer un cabinet d'architectes ou un bureau d'études. L'énorme marché qui s'ouvre dans le bâtiment à la suite du Grenelle de l'environnement devrait profiter à cette profession pas assez connue ni sollicitée à son goût. « D'autant que notre organisme de qualification, l'OPQTECC2, devrait achevé prochainement la refonte de sa nomenclature », note Gérard Brandely, vice-président du syndicat. Celle-ci devrait rendre plus lisible les compétences de chacun.