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ENERGIE

Transaction entre nucléaire, automobile et CO2

LA RÉDACTION, LE 18 JUIN 2008
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Un second réacteur EPR pour répondre à la flambée des prix du pétrole. La semaine dernière, lors d’une interview télévisée, le Premier ministre a créé la surprise, en annonçant un tel projet, sans concertation. Qualifiée par FNE « d’atteinte très grave à l’espoir de démocratie écologique qu’avait fait naître le Grenelle de l’environnement », cette décision est tout aussi inattendue que l’accord bilatéral entre Paris et Berlin sur les principes de réduction d’émission de CO2 des voitures, une directive en discussion à Bruxelles. Réunis le 9 juin à Straubing pour le 9e Conseil des ministres franco-allemand, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont annoncé soutenir un objectif d’émissions de 120 g à 130 g de CO2 par km, auquel il faut ajouter un crédit de 6 à 8 g pour l’utilisation d’ « éco-innovations », soit un total de 136 à 138 g. De plus, cet objectif serait reporté de 2012 à 2015. Quelques jours auparavant, le Conseil environnement avait échoué à s’accorder sur le texte à cause du blocage franco-allemand. Jean-Louis Borloo, futur président du Conseil, avait affirmé que « le dossier est européen ». Le Réseau action climat France s’interroge donc sur la crédibilité de la présidence française en matière de lutte contre le changement climatique. Il dénonce une concession à l’industrie automobile allemande. Quelle en serait la contrepartie ? Dans une lettre ouverte à l’Élysée, le Réseau action climat-France évoque un assouplissement de la position de l’Allemagne sur l’atome. « Angela Merkel a déclaré que la politique allemande en matière de nucléaire n’était pas comprise au niveau international et qu’il faudrait la revoir », précise Stephen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement. L’annonce par François Fillon du second EPR doit donc être replacée dans ce contexte. À l’heure où la question du financement des mesures du Grenelle se pose avec insistance, notamment en matière d’économies d’énergie dans le bâtiment, est-il raisonnable d’investir 3 milliards d’euros dans une technologie qui n’a pas encore fait ses preuves ? Lors de la clôture du Grenelle, Nicolas Sarkozy n’avait-il pas annoncé solennellement qu’il ne voulait pas « créer de nouveaux sites » et qu’ « il y (aurait) bien une réduction de la part du nucléaire dans notre consommation d’énergie » ? J.-P.B.


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