La course à l'énergie positive est lancée. Plusieurs promoteurs et constructeurs se disputent déjà la place médiatiquement enviée du premier bâtiment tertiaire de France produisant plus d'énergie qu'il n'en consomme. Si on met de côté les 700 m² d'ateliers de Gaz et Electricité de Grenoble inaugurés il y a un an, la palme revient à la tour Elithis de Dijon, qui doit être livrée à la toute fin du mois. Ce bâtiment de dix étages imaginé par le bureau d'études Elithis Ingénierie et l'architecte Jean-Marie Charpentier sera inauguré en mars. « La tour consommera théoriquement 70 kWh/m²/an et n'en produira que 50. Nous atteindrons l'énergie positive grâce aux économies générées par les comportements et les équipements vertueux des utilisateurs et aux calories récupérées chez deux futurs occupants : un restaurant et un radiologue », indique Thierry Bièvre, directeur général d'Elithis. L'an prochain, trois projets sortiront de terre : l'Immeuble de bonne énergie à Grenoble, qui devrait consommer moins de 30 kWh/m²/an et en produire 16 000, le Natural Positive Building d'Emmanuel Coste qui produira 5 000 kWh/an d'excédent et dont la livraison est prévue fin mars (lire EM n° 1672, p. 34), ou encore une école à Beynat (19). En 2010 voire 2011, place aux projets plus importants : Energy + à Gennevilliers (92), le bâtiment Solaris de Clamart (92), un des moins consommateurs mais qui s'affiche à tort comme « le premier immeuble à énergie positive en France » et, enfin, le Green Office et les archives départementales du Nord de Bouygues Construction, qui vient de lancer un GIE pour « fédérer les efforts de R & D » des industriels du secteur.