Le nouveau président de l'Association pour le développement du mécénat industriel et commercial ( Admical) a le profil idéal, avec une double formation, musicale et économique. « À l'époque, il n'existait pas comme aujourd'hui de diplôme d'administration culturelle. Et comme c'était ce qui m'intéressait, j'ai fait à la fois le conservatoire de musique de Paris et des études d'économie », explique Olivier Tcherniak, qui est aussi secrétaire général de la Fondation Orange. Car il a bien fini par marier ses deux compétences en créant, en 1992, la fondation de France Telecom, probablement la première du genre. « Les actions soutenues doivent être profondément liées au coeur des missions de l'entreprise pour créer une dynamique interne. La Fondation Orange, par exemple, travaille sur des projets tous liés à l'aide à la communication, qu'il s'agisse de la lutte contre l'autisme ou de la pratique collective de la musique vocale », explique-t-il. Il reconnaît bien volontiers que si le mécénat a longtemps été culturel, devient aujourd'hui plus solidaire mais n'est pas encore très développé en matière d'environnement. « Le mécénat, c'est la liberté de choisir son sujet, ses partenaires et son budget. Et sur l'environnement, le positionnement est difficile », reconnaît-il. Conscient qu'une entreprise seule ne peut pas travailler sur des sujets majeurs tels que le réchauffement climatique ou la protection des ressources naturelles, il a bien l'intention durant son mandat de développer le mécénat collectif où chaque entreprise conserve sa liberté d'action au sein d'une brochette de projets cohérents et la participation des PME. « Comme Soeur Emmanuelle, je crois que chaque goutte d'eau est utile », conclut-il.