Économie de gazole, réduction des émissions de gaz à effet de serre et amélioration des conditions de travail : trois objectifs qui ont conduit Eurotunnel à rendre autonomes une partie de ses wagons de maintenance en les équipant de moteurs électriques silencieux et non polluants de 50 kW, associés à des batteries au plomb. Une solution qui permet dans le même temps d'alimenter directement les équipements (plateforme élévatrice, moyens de levage, outillage...), sans groupe électrogène. Sept wagons électriques, disposant d'une autonomie de 24 heures grâce à des batteries d'une puissance totale de 134 kW seront livrés à partir d'avril 2010. Une alternative aux traditionnels locotracteurs diesel qui acheminent ces wagons sur les zones d'intervention lorsque l'électrification de la ligne des TGV est coupée pour des raisons de sécurité. L'entreprise a calculé qu'elle diminuera chaque année sa consommation de carburant de 260 000 litres, correspondant à 680 t de CO2. Sur le plan financier, Eurotunnel évoque un surcoût de 425 000 euros par rapport à une motorisation diesel des wagons, une des deux options envisagées. Un montant couvert à hauteur de 207 825 euros par une subvention du Feder. Cette solution « pourrait à terme être généralisée », indique Eurotunnel.