Cet objectif est peu ambitieux au regard des impératifs de réduction planétaire (division par deux par rapport à 1990), d'autant qu'il fait appel au captage et à la séquestration de CO2 (CSC). L'organisation d'entreprises lance d'ailleurs un appel pour amener ces procédés à un stade viable commercialement. Fruit de 12 mois de travail, et premier rapport sectoriel du WBCSD, ce document mentionne toutefois que des progrès ont été déjà réalisés, ce qui justifierait la date de référence de 2005, mais que les technologies demandent à être généralisées pour donner leur plein potentiel. L'intérêt du rapport réside surtout dans la présentation de nouvelles technologies de ciment à faible contenu de CO2 et l'éventail des moyens d'action (efficacité énergétique, combustibles et clinker de substitution notamment), assorti de limites liées par exemple à l'acceptabilité sociale. Enfin, le document pointe la nécessité d'un encadrement réglementaire et d'un encouragement des pouvoirs publics. Par exemple, le mécanisme de développement propre (MDP) devrait être ouvert aux projets d'efficacité énergétique et au CSC. Des crédits carbone qui pourraient ensuite rendus fongibles sur les marchés de quotas, notamment européen. Bref, les industriels, aussi, participent activement à la conférence de Copenhague, mais tous ne font pas preuve d'ambition face aux enjeux climatiques.JPBLe rapport du WBCSD