Le secret plane sur le prochain stade de Nice. S'il sera équipé de 16 000 m2 de panneaux photovoltaïques, les principales innovations apportées par le cabinet d'études et d'ingénierie Iosis, qui l'a conçu, sont en cours de brevet. Selon Jean-Noël Vidal, responsable du projet chez Iosis, le principe est simple : « Au lieu de chercher une nouvelle approche technologique, nous avons souhaité créer une construction spéciale, sachant que le bâtiment est situé dans la plaine du Var où, en raison de la proximité avec la mer, souffle un vent thermique quasi-quotidien, faible mais régulier. Nous avons réfléchi à la façon de le canaliser pour climatiser et ventiler le stade ». Couvert, le bâtiment sera utilisé seulement deux fois par mois. Il emmagasinera donc de la chaleur. « Il fallait éviter l'effet Cocotte-minute, qui oblige à la surventilation avant les matchs. » L'option retenue : ventiler en permanence pendant l'intersaison, soit sept mois par an et installer une climatisation dont l'usage est limité aux jours de fortes températures. Le système à la fois mécanique et passif développé, appelé « mur soufflant », tient à la conception même du mur, sans mécanisation ajoutée. Aucun système similaire n'existe actuellement dans le monde, mais il s'inspire... du système d'aération des arènes romaines, constitué par les arcades. Il mettra en oeuvre des matériaux de construction classiques. Ce système devrait diviser par trois la consommation énergétique.