Un consortium de partenaires publics et privés réunis au sein du projet Perseis ( Croisières Marseille calanques, Arts et métiers Paris Tech, Helion, Transdev Cap Provence) a fait construire un navire, qui sera partiellement alimenté par une pile à combustible à hydrogène. « Le but est de réduire le bruit et les émissions polluantes dans les zones sensibles, indique Bernard Curnier, directeur délégué France Sud de Transdev. Nous utiliserons la pile à combustible pour sortir du port et dans les calanques, et le moteur thermique en pleine mer. » Les deux piles à combustible de type proton membrane exchange (PEM) d'une puissance de 25 kW chacune fonctionneront à l'hydrogène et à l'oxygène purs. « L'emploi d'oxygène nous évitera d'utiliser l'air marin, trop corrosif », indique Jean-Daniel Reber, directeur des ventes d'Helion, qui commercialise déjà des piles à combustibles pour sous-marins. Ces gaz seront produits à quai, chaque nuit, à l'aide d'un électrolyseur, et stockés dans des réservoirs sous une pression de 200 ou 400 bars. Une attention particulière a été portée à la lutte contre la corrosion, notamment au niveau des raccords. La pile à combustible est conçue pour 1 000 à 10 000 heures de fonctionnement en fonction des conditions d'exploitation. Le consortium souhaite faire évoluer la législation, qui interdit l'usage de l'hydrogène à bord des bateaux. Une dérogation devrait permettre d'effectuer les premiers tests sans passagers, début 2012, et le bateau pourrait être opérationnel dès l'année suivante.