Alexandre Marciel, adjoint du maire de Toulouse chargé de l'éclairage public, avait déjà détourné des dalles de discothèque rétro-éclairées de leur usage initial pour alimenter un lampadaire. C'était en avril 2010. Un an plus tard, la collectivité souhaite perfectionner le système avec des dalles spécialement conçues, équipées d'un générateur miniaturisé et raccordées à un lampadaire à leds muni d'un détecteur de mouvement. Objectif : transformer l'énergie mécanique produite par les piétons en électricité (4 à 6 W/s), la stocker la journée pour la restituer la nuit. L'élu a réussi à convaincre la start-up Viha Concept et le groupe de recherches en électrodynamique de l'INPT-ENSEEIHT de travailler sur des prototypes. La ville a apporté 25 000 euros pour l'achat du système, comprenant vingt dalles installées au centre de Toulouse. Viha Concept, qui a déjà investi 80 000 euros dans ces dalles podo-électriques, cherche des financements pour poursuivre la R et D. Une année de travaux serait nécessaire avant d'arriver à un produit suffisamment performant. « Nous allons devoir améliorer le modèle économique, explique Laurent Villerouge, P-DG de Viha Concept, pour limiter le surcoût à 25 % par rapport à un système d'éclairage classique. » La jeune pousse envisage de développer des utilisations routières de ces dalles pour éclairer des arrêts de bus ou des péages.