Ce nouveau paquebot appelé Pegasis (Power Efficient Gas Innovative Ship) sera doté d'une motorisation « dual fuel » utilisant le gaz naturel liquéfié (GNL) comme source d'énergie principale ainsi que d'une propulsion électrique à très haut rendement pour faciliter les manoeuvres. « Le gaz est une énergie en plein essor. C'est une ressource disponible dans le monde entier, qui offre une qualité de combustion plus intéressante que le pétrole car elle ne rejette pas de soufre. Et elle est comparable en termes de pouvoir calorifique », explique Frédéric Pouget, directeur du pôle armement et des opérations maritimes portuaires de Brittany Ferries. D'une taille et d'une capacité d'accueil avoisinant celles du Pont-Aven de la même compagnie - 200 mètres de long, 2 400 passagers, 650 véhicules et 2 000 couchettes -, le Pegasis affichera une facture énergétique réduite, avec une baisse 15 à 20 % des émissions de CO2, de 90 % des celles d'oxydes d'azote (NOx) et la suppression totale des émissions d'oxydes de soufre (SOx). Aucun obstacle technologique majeur ne semble s'opposer à sa construction, les méthaniers utilisant déjà ce combustible dans leurs moteurs (1 % gazole, le reste en GNL). Une étude économique est en cours, pour déterminer la rentabilité d'un pilote. Le cadre du projet pourrait nécessiter des ajustements réglementaires concernant le soutage et la formation de l'équipage. Des défis matériels se posent également, tous les ports n'étant pas encore équipés pour la livraison de GNL.