Le partenariat entre le CEA-Leti de Grenoble et le Caltech de Californie va aboutir cet automne à la création d'Apix Technology, spécialisée dans la fabrication de systèmes miniaturisés d'analyse de mélange gazeux, servant de nez artificiels. Le principe ? C'est l'adaptation, à l'échelle nanométrique, d'une architecture macroscopique existante reposant sur la séparation et la détection de gaz par des capteurs sensibles à différents gaz. Au départ, les gaz sont injectés dans une colonne de chromatographie. À leur sortie, ils sont captés par des détecteurs nanoélectromécaniques fixés sur une puce de silicium. D'ordinaire, le système nanoélectromécanique (NEMS) émet un signal à une fréquence propre, directement liée à sa masse. Lorsque les molécules de gaz se déposent à la surface de la puce, elles l'alourdissent, abaissant sa fréquence de vibration. La détection des gaz s'accommode très bien de la miniaturisation des instruments qui augmente les performances de la détection jusqu'au ppb. Les applications vont du monitoring de procédés industriels, à la sécurité industrielle, en passant par les tests de qualité de l'air.