Le projet Premio réunit EDF, sept PME et trois communes (Lambesc, Fréjus et Gardanne). Une panoplie d'équipements ont été raccordés à un serveur informatique. Ainsi, 23 systèmes photovoltaïques de 700 watts chacun ont été couplés à des batteries au plomb sur quatre sites tertiaires et cinq résidentiels. « Dans un hôtel d'entreprises, une cuve remplie d'un matériau à changement de phase stocke du froid pour la climatisation », ajoute Céline Auger, chef du projet chez Capenergies. Une pompe à chaleur et un capteur thermique solaire chauffe l'eau d'une maison de retraite. Le système Pulssi de Watteco pilote le chauffage électrique de cinq habitations et l'éclairage public. Le dispositif Optilesteur d'EDF contrôle divers appareils électriques sur sept sites tertiaires et cinq résidentiels. Ou encore, une centrale solaire thermodynamique produit 8 200 kWh électriques. En attendant la pico-hydraulique (quelques kilowatts) et le chauffage au bois granulé, Premio a achevé sa première phase avec un budget de 5 millions d'euros. Première impression : le succès du « smart grid » suppose vraiment, insiste Céline Auger, « d'avoir une compétence en technologies de l'information et des télécommunications, ou de la déléguer ». Une deuxième phase est prévue pour affiner les scénarios de contrainte sur le réseau. Les modalités de rétribution des usagers pourraient être expérimentées.