Voilà qui devrait intéresser les gestionnaires d'aires marines protégées, mais surtout les développeurs de parcs éoliens offshore et de plateformes d'extraction. Porté par un consortium de quatre partenaires publics et privés, piloté par le bureau d'études Biotope, spécialisé dans l'inventaire des espèces vivantes avant travaux, le projet Simeo (station instrumentale de monitoring écologique dans l'océan) nécessitera 3 millions d'euros d'investissement pour mettre au point d'ici trois ans une station marine d'étude et d'analyse des vertébrés marins. Le projet associe également NKE Electronics, pour l'instrumentation, l'IRD, pour le traitement de l'information, et l'Ifremer, pour la mise en place des systèmes automatisés de collecte d'informations. Cette gigantesque bouée ancrée sur le fond embarquera radar, sondeur, capteur de sons, météo, courantomètre, sonde de température et salinité de l'eau... mais également du matériel développé pour l'occasion comme un radar 3D ou un radar marin pour oiseaux captant des sons. Haute de 5 à 10 mètres, elle pèsera plusieurs tonnes et devra supporter les chocs des vagues comme des cargos, les vibrations, le fooling, la corrosion... Elle devra être autonome pour l'énergie qui servira au stockage des données. « Nous devrions pouvoir la laisser deux à trois mois en mer sans intervention de maintenance », explique Erwan Roussel, l'ingénieur en charge du projet chez Biotope. Et si la couverture de l'étude est plus étendue au niveau spatial que les systèmes existants, elle le sera aussi au niveau temporel puisque Simeo devrait rester plusieurs années en place.