En ligne de mire : une réforme complète de la fiscalité hexagonale. « Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais il faut éviter le saupoudrage habituel de petites mesures et avoir une vision d'ensemble, sans alourdir la barque fiscale pour les ménages », défend Nicolas Hulot au cours d'un plaidoyer politique plus large appelant notamment à alléger les prélèvements obligatoires sur le travail.
A quelques jours de la présentation d'un projet de loi de finance rectificatif en Conseil des ministres et avant le projet de loi de finances de septembre, l'opportunité était belle. « Le "timing" tant économique, politique qu'international est favorable », assure ainsi Guillaume Sainteny, maître de conférences à Polytechnique et spécialiste de la question, qui vient notamment de publier un solide "Plaidoyer pour l'écofiscalité".
Les chiffres qu'il avance donne matière à réflexion quand on sait que le gouvernement cherche encore 7 à 10 milliards pour boucler le budget 2012 : « Les subventions néfastes à l'environnement s'élèvent à 1 500 milliards de dollars au niveau mondial et à plus de 50 milliards d'euros en France. On peut ainsi estimer que l'État dépense au moins trois fois plus pour subventionner les énergies fossiles que pour la lutte contre le changement climatique », relève l'économiste qui estime que le débarquement de la fiscaliste et éphémère ministre de l'Écologie Nicole Bricq ne simplifie pas la donne.
Une pétition est en ligne sur le site de la campagne qui regorge d'informations chiffrées sur ce sujet éminemment complexe.FTLe site de la campagne