Nantes a inauguré son site de séchage solaire des boues d'épuration. L'investissement de plus de 5 millions d'euros est financé à hauteur de 1,26 mil lion par l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Il permet à l'agglo mération de s'équiper de la plus grande installation de ce type en France, avec 7 000 m2 de serre. « Nous avons choisi d'installer ce nouveau système à Tougas. Cette station d'épura tion, la plus grosse de l'agglomé ration (600 000 EH), accueillera aussi une partie des boues de celle de la Petite Californie (180 000 EH) », ex plique Michel Blanche, directeur de l'assainis sement de Nantes Métropole. Jusqu'ici, les boues rejetées par ces deux stations étaient chau lées avant épandage agricole. À partir d'août, un cinquième du flux (10 000 t/an) sera séché pour atteindre une siccité de 50 %. « L'intérêt est multiple : faciliter le transport, proposer un nouveau produit aux agri culteurs qui n'ont pas besoin de chaux et simplifier l'incinération en cas de contamination des boues », avance Michel Blanche. En attendant l'autorisation d'épandage, les boues seront compostées. Ce système mis en place par Thermo-System est composé d'une serre divisée en six compartiments ventilés. Un robot, appelé « le sanglier », scarifie les boues pour accélé rer leur séchage. « Cet in ves tis sement a pesé dans l'attribution à la ville du prix Capitale verte 2013 », se glorifie Christian Couturier, vice-président de l'as sai nis sement et de la qualité des eaux.