P lusieurs études ont été publiées, fin 2012, par CDC Climat, comme autant de ba lises pour le débat national sur la transition énergétique. Alors que la directive européenne sur l'efficacité énergétique a été adoptée, CDC Climat pointe un risque. « Nous recommandons d'évaluer systématiquement l'impact croisé des politiques sur l'énergie et celles sur le climat », résume Nicolas Berghmans, chargé de recherche chez CDC Climat. Car couplée au développement des renouvelables, la directive sur l'efficacité énergétique tend à marginaliser le système d'échanges de quotas de CO 2 . En période de crise économique et de baisse des émissions, le soutien aux renouvelables et à l'efficacité énergétique a un effet pervers : il réalise une bonne part des objectifs climatiques de l'Union (au moins 50 %), contribuant ainsi à la chute du prix de la tonne de CO 2 . CDC Climat recommande de coupler les politiques. Par exemple, « avoir une offre élastique de quotas de CO 2 », illustre Benoît Leguet, son directeur de recherche. Ainsi, l'Australie tient compte de l'essor des renouvelables dans la définition des plafonds d'émissions de CO 2 . CDC Climat identifie un deuxième besoin de convergence, au niveau hexagonal cette fois : les schémas régionaux climat, air, énergie (SRCAE). Alexia Leseur, responsable du pôle politique climatique territoriale de CDC Climat, remarque de « grandes différences méthodologiques » selon les Régions. Les orientations générales sont certes « assez similaires ». Les bâtiments, devant les transports, sont identifiés comme le premier levier des SRCAE. Mais un travail d'homogénéisation sera nécessaire pour comparer et agréger les schémas. D'autant que les Régions s'appuient sur des hypothèses qui sortent parfois de leur champ de compétences. Notamment l'efficacité énergétique des moteurs.