Le torréfacteur Bibal a installé en octobre ses équipes dans de nouveaux ateliers de production à Saint-Aunès, près de Montpellier (34). L'entreprise se dote d'une des rares usines à énergie positive de France. La production d'énergie renouvelable couvre même, en plus des consommations réglementaires classiques, une partie de celles liées à la production. « Les importantes quantités de gaz nécessaires à la torréfaction ne sont pas couvertes, mais toutes les consommations électriques le sont. Nous avons beaucoup travaillé le chauffage, la ventilation et l'éclairage », assure l'architecte Frédéric Jauvion. Résultat : une consommation électrique totale de 77 kWh/ m²/an pour une production photovoltaïque (645 m² de panneaux) de 83. Le budget est de 2,7 millions d'euros. Évolutive, la construction de 2 600 m² profite d'une VMC double flux à haut rendement et est chauffé ou rafraîchie par géothermie sur nappe, grâce à deux pompes à chaleur de 34,5 kW calorifiques chacune. « Les économies d'énergie ne compense ront jamais tout le surcoût, mais ce projet m'a plu intellectuellement », témoigne Philippe Bertrand, président de l'entreprise. Les matériaux ont été sélectionnés en fonction de leur bilan empirique en énergie grise, de leur efficacité d'isolation, inertie, déphasage thermique… D'où le principe d'un noyau maçonné central apportant de l'inertie et d'une structure légère en périphérie : une ossature en bois intégrant 145 mm de ouate de cellulose. De l'acier vient aussi renforcer la charpente en bois et des murs intérieurs en pierre ponce font profiter de leurs qualités d'isolation et d'inertie.