Le conseil d'administration d'Haropa vient de valider son plan stratégique sur cinq ans et de nommer à sa tête une nouvelle présidente, Catherine Rivoallon. Issue de Monoprix, elle y a entre autres piloté le verdissement de l'enseigne. Chez Haropa, la certification Iso 14001 a été atteinte par Ports de Paris – mais sur un périmètre restreint (plateforme multimodale de Gennevilliers et projets d'écoports) - sachant qu'à Rouen elle est aussi visée et qu'au Havre, elle ne semble pas à l'ordre du jour (l'Iso 9001 semble lui suffire).
Pour formaliser ses actions en matière de responsabilité sociétale et environnementale (RSE), l'établissement public prépare une charte, s'appuiera sur les lignes directrices de la norme Iso 26 000 mais ne vise pas à décrocher celle-ci. « La démarche RSE des ports fera l'objet d'une évaluation, plutôt que d'une certification sur le modèle de cette norme. C'est moins contraignant », lit-on dans ce plan stratégique. Il étendra le champ de l'Iso 14001 à l'ensemble des projets de création ou d'extension de ses ports, notamment celui de la Zac de Limay (Yvelines).
Autres actions prévues, une cartographie des espaces naturels à protéger, une charte lumière à l'échelle du port, un plan de déplacement entreprise (PDE), une réflexion sur les mesures incitatives en faveur des dessertes propres (favoriser les bateaux alimentés au GNL)… « Diagnostics et mises en conformité des réseaux d'assainissement de nos infrastructures représentent aussi un lourd effort, de l'ordre de 3 à 4 millions d'euros de travaux par an », indique Etienne Dereu, directeur de l'aménagement chez Haropa. Dans son service environnement - bientôt renommé direction environnement – deux recrues (profil d'ingénieur, recrutement interne) vont prochainement se charger des aspects énergie et de la concertation, qui monte en flèche (une trentaine de concertations locales par an).
Enfin, l'établissement croit et soutient les écoindustries. Parmi celle ayant plus que d'autres le vent en poupe, la filière de traitement des terres polluées, qui a suscité l'installation de plusieurs sites à Gennevilliers et Bruyères-sur-Oise, presque dans une logique de cluster, autour d'experts de la dépollution comme Biogénie, Extract-Ecoterres (filiale de Vinci Construction France), Sita, Solvalor… "Les flux vont s'accroître avec la concrétisation prochaine des chantiers du réseau de transports du Grand Paris, mais aussi et déjà l'accélération très visible de la construction de logements dans des villes comme Vitry-sur-Seine", conclut Etienne Dereu.Le site d'Haropa-Ports de Paris