Après des années de crise, le secteur de l'énergie solaire en France « sort enfin la tête de l'eau », juge Xerfi dans une étude publiée le 29 janvier. Après avoir chuté continuellement de 2010 à 2013, son chiffre d'affaires était reparti à la hausse en 2014. L'année 2015 confirme ce redémarrage, selon Xerfi. En cumulant le photovoltaïque et le thermique, le chiffre d'affaires aurait augmenté de 4 % l'année dernière et la hausse va perdurer. « Le photovoltaïque est maintenant compétitif. Le coût de l'électricité issue des champs de panneaux solaires s'établit en effet entre 70 euros et 110 euros par mégawattheure, en fonction des conditions d'ensoleillement », observe Xerfi. Cette compétitivité est permis grâce à « la baisse des prix du silicium, l'industrialisation des procédés d'assemblage côté fabricants et la forte concurrence internationale ».A court terme, nuance Xerfi, « l'activité de la filière sera portée par les développeurs et les exploitants d'installations solaires de grande taille ». A l'inverse, les acteurs de tailles modestes resteront à la peine, « car davantage positionnés sur des segments moins dynamiques, comme le résidentiel ». Ainsi, l'atonie du marché photovoltaïque chez les particuliers est « particulièrement inquiétante », prévient Xerfi. « A peine plus de 11000 contrats ont en effet été signés en 2015, contre plus de 88000 en 2010. » Et en amont de la filière, la concurrence va rester très rude avec les fabricants asiatiques de panneaux solaires.TB