Lancée fin 2013 à Lyon-Confluence, l’expérimentation SunMoov’, conduite par la Métropole de Lyon, le Nedo -équivalent japonais de l’Ademe-, Toshiba et Proxiway (groupe Transdev), a pris fin au 31 décembre dernier comme prévu. Il s’agissait, explique Naoki Yamaguchi, responsable du projet pour Toshiba Corp, de « la création d’un service d’autopartage de véhicules électriques dans un quartier (Confluence) et d’un système de pilotage de leur recharge par des sources locales de production d’énergies renouvelables ». Initialement, la première de ces sources devait être les panneaux photovoltaïques de 3 immeubles à énergie positive. « Ceux-ci n’étant pas sortis de terre à temps, ceux du siège de la Région Rhône-Alpes, dans le même quartier, ont été utilisés, explique Gilles Vesco, élu à la mobilité à la Métropole. Le reste a été fourni par la CNR, comme prévu ».
Le « Micro-energy management system » de Toshiba collectait des données sur les locations et restitutions des véhicules, leur utilisation et celle des bornes de recharge, et les prévisions de production d’énergie par les panneaux photovoltaïques. Grâce à quoi il pouvait décider du meilleur moment et de la durée de la recharge (rapide en 30 minutes ou normale). Selon Naoki Yamaguchi, Toshiba a pu, grâce à SunMoov’, « homogénéiser les systèmes de communication web français et japonais. » Par ailleurs, « le taux d’utilisation de l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques utilisés pour la recharge de ces véhicules a été de 67 % en moyenne, et même de 80 % « lors des longues journées d’été ». Toshiba pense « valoriser » ce système, qui permet « de lisser les fluctuations des énergies renouvelables ».
La Métropole, à qui les stations ont été transférées, étudie plusieurs idées d’utilisation. «Avec 200 abonnés, la pertinence de l’autopartage électrique a été prouvée, assure Gilles Vesco. Et Bolloré est déjà preneur de 3 d’entre elles pour son service Bluely ». Les données devront toujours être communiquées au Nedo.
V. V.-L./Pl. T.