Si le bilan politique de la COP 21 a été salué dans le monde entier, le bilan environnemental et social pourrait lui aussi servir d'exemple aux futurs sommets onusiens. Pierre Henri Guignard, le secrétaire général de la COP 21 a ainsi annoncé une empreinte carbone de 9200 teqCO2, un chiffre bien meilleur que prévu. Cette réussite tient en particulier à la mise en place en amont d'un management responsable en termes de développement durable, salué par une certification Iso 20121. C'est ainsi que les efforts menés sur les matériaux utilisés, la restauration, les transports publics, l'énergie et les déchets ont permis d'économiser 6800 teqCO2. Exemplaire notamment la gestion des déchets avec un taux de valorisation de 94 % ainsi que la restauration qui, à travers une charte de la restauration responsable, a privilégié produits de saison et circuits courts. De bonnes pratiques à suivreIl faut préciser que ce chiffre de 9200 teqCO2 concerne le périmètre du Bourget mais inclut les transports urbains, la restauration et l'hébergement des délégués sur le site ainsi que le montage et démontage des bâtiments éphémères. Mais il exclut les déplacements internationaux qui font monter l'empreinte carbone à 43 000 t. A titre de comparaison, sur la base de 9 kg eqCO2/participant/an, la COP 21 fait mieux que la lointaine Lima et ses 48 kg et Copenhague et ses 15 kg. Les 9200 t de carbone de la COP 21 seront intégralement compensées. « Un portefeuille de projets en Amérique latine, Afrique et Asie, sera proposé dans les prochains jours. A 10 euros la tonne de carbone pour des projets hauts de gamme, nous avons prévu un budget de compensation d'environ 100 000 euros», déclare Pierre Henri Guignard. Cette expérience poussée devrait profiter à d'autres. En effet, les organisateurs de l'Euro 2016, le comité d'organisation de la candidature de Paris au JO et bien sûr les Marocains qui accueilleront la COP 22 sont déjà demandeurs. Cette expérience de management d'un événement durable va également donner lieu à la publication d'un guide de bonnes pratiques pour les futurs organisateurs qui souhaiteraient s'engager dans une certification Iso 20121.Questions coûts, pas de dérapage en vue. « Le Parlement avait voté un budget de 180 millions d'euros. Aujourd'hui 90 % des factures ont été réglées et nous avons engagé 173 millions. Nous sommes dans l'enveloppe », précise le secrétaire général. Et les exigences environnementales n'ont pas vraiment engendré de surcoûts. D'ailleurs, la salle plénière, démontable et réutilisable, cherche repreneur. Ils sont trois sur les rangs dont le Maroc.