L’entreprise a tout juste un an. Bee Bryte développe une plateforme en ligne et vise une commercialisation de son offre dès le début 2017. « Notre plateforme va piloter des systèmes de stockage, pour l’instant des batteries », présente Patrick Leguillette, son président. Dans l’immédiat, elle cible des applications dans les bâtiments industriels et commerciaux. « Nous allons utiliser la capacité tampon de la batterie pour optimiser les achats d’énergie et réduire les factures de nos clients. Un module prédictif va apprendre, au cours de la vie de l’installation, la courbe moyenne de consommation en fonction de la météo. » L’idée est ensuite de piloter les successions de charge et de décharge de la batterie dans la journée.Le but est d’abord de réaliser des gains financiers en jouant sur la variabilité du prix de l’électricité, sur la puissance maximale souscrite dans l’abonnement et sur les services rendus au réseau. À noter : la solution tient compte dans ses calculs de l’usure de la batterie pour juger s’il est pertinent ou non d’y avoir recours. À court terme, Bee Bryte cible surtout les gros consommateurs dans des pays où le marché de l’électricité est très dérégulé. Ce n’est certes pas le cas en France, mais la start-up y suit tout de même l’essor de l’autoconsommation photovoltaïque. Sa solution pourrait aider à en améliorer la rentabilité. « Nous avons répondu avec un développeur de centrales solaires à l’appel d’offres lancé cet été par le gouvernement », glisse le dirigeant sans nommer son partenaire.Thomas Blosseville