Cette filiale est baptisée DCNS Énergies. Elle se positionne sur trois technologies : l'énergie hydrolienne, l'énergie thermique des mers et les flotteurs pour l'éolien marin.La première unitéVous aviez suivi l'histoire d'OpenHydro ? En 2013, la société irlandaise passait sous pavillon français : DCNS était alors monté à son capital à hauteur de 59,7 % et marquait son intérêt pour l'hydrolien. Début 2016, la première unité était plongée à l'eau au large de Paimpol, en Bretagne. Dans la foulée, au printemps dernier, DCNS obtenait le feu vert pour une usine à Cherbourg. Objectif : démarrer la fabrication d'hydroliennes en 2017.100 millions d'eurosAvec la création de DCNS Énergies, le spécialiste du secteur naval semble concrétiser ses ambitions dans les énergies renouvelables. A travers le fonds SPI, pour « Société de projets industriels », la Banque publique d'investissement Bpifrance entre au capital de la nouvelle filiale à hauteur de 36 %. A ses côtés, l'ingénieriste Technip et la banque BNP Paribas, via sa filiale BNP Paribas Développement spécialisée dans les PME et entreprises de tailles intermédiaires. « Outre les apports en industrie et en propriété intellectuelle de DCNS, les quatre actionnaires apporteront au total 100 millions d’euros en fonds propres à DCNS Energies qui aura par ailleurs recours à l’endettement », précisent les partenaires par communiqué.Pour l'instant, les technologies ciblées doivent encore gagner en maturité. Mais DCNS espère qu'elles pourront générer un relais de croissance à moyen terme. Les énergies marines renouvelables s'adressent à une clientèle et des marchés différents du naval militaire. Les bassins d'emploi de Brest, Nantes et Cherbourg sont directement concernés.Thomas Blosseville