Elles représentent un chiffre d'affaires de 1007 milliards d'euros et emploient 1,72 million de personnes dans le monde. Leur objectif est de « partager leurs vision et ambition pour l’hydrogène comme accélérateur de la transition énergétique », annoncent-elles par communiqué. « Cette accélération sera rendue possible par un soutien renforcé des décideurs au rôle de l’hydrogène dans le futur mix énergétique, notamment via les politiques publiques et programmes appropriés. »Ces treize multinationales appartiennent aux secteurs de l'énergie, du transport ou de l'industrie. Parmi elles, on trouve Air Liquide, Alstom, Engie ou encore Total. Elles se sont réunies pour la première fois ce mardi 17 janvier à Davos. Leur but officiel est de « contribuer à la limitation du réchauffement climatique à 2°C, conformément à l’objectif défini par l’Accord de Paris sur le climat en 2015 ». Pour y parvenir, le nouveau Conseil de l'hydrogène « formulera des propositions auprès des acteurs clés de cette transformation tels que les pouvoirs publics, les chefs d’entreprises et les leaders du secteur de l’hydrogène, les agences internationales et les acteurs de la société civile ».1,4 milliard d'euros par anPour l'instant, il est co-présidé par Air Liquide et Toyota. Pour sa première réunion, ses membres ont annoncé vouloir « intensifier leurs investissements » dans l'hydrogène et les piles à combustible. Leurs investissements cumulés atteindraient actuellement 1,4 milliard d'euros par an.« L’Accord de Paris sur le climat de 2015, qui vise à lutter contre le changement climatique, constitue une étape significative. Mais il doit aussi se traduire par des actions menées par les entreprises afin que cet engagement se matérialise », défend Benoît Potier, PDG d’Air Liquide. « Nous avons besoin du soutien des gouvernements, qui devront entreprendre des actions de leur côté pour soutenir l’hydrogène, notamment par des programmes d’investissement dans des infrastructures de grande échelle. Nous appelons aujourd’hui les dirigeants du monde entier à s’engager en faveur de l’hydrogène afin que nous puissions, ensemble, nous donner la possibilité d’atteindre ces objectifs climatiques et d’accélérer la dynamique de développement de cet écosystème en faveur de la transition énergétique. »A l'image de McPhy Energy (voir notre article), la France est clairement positionnée sur ce marché émergent. Dans un avis rendu en 2016, l'Ademe défendait d'ailleurs l'hydrogène. C'est aussi un secteur sur lequel travaille la recherche française, notamment à Toulouse.Thomas Blosseville