Le think tank Institute for Energy Economics and Financial Analyses (IEEFA) a publié un rapport revenant sur le degré d’implication de 11 producteurs mondiaux d’électricité dans la transition énergétique. Quelques uns des principaux producteurs d’électricité en France, Italie, Allemagne, Etats-Unis, Australie, Japon, Inde, et Afrique du Sud ont été étudiés par le think tank, pour identifier ceux qu’il qualifie de « leaders » et de « trainards ». Ainsi d’après l’IEEFA, seuls les producteurs d’électricité Enel (Italie) et NextEra (Etats-Unis) ont pris de l’avance sur les énergies renouvelables. En France, Engie a fait l’objet d’une étude de cas de l’IEEFA : l’entreprise se situe parmi les six producteurs jugés « en retard » dans les énergies renouvelables. C’est aussi le cas des Allemands E.On et RWE.
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Modernisation des modèles économiques
Ce n’est pas le cas des trois producteurs d’électricité identifiés comme « trainards » par l’IEEFA, à savoir, NRG (Etats-Unis), Tepco (Japon) et Eskom (Afrique du Sud). D’après le think tank, ils semblent « ne pas vouloir moderniser leurs modèles économiques ». Ce rapport souligne que, « parmi ces 11 opérateurs, huit ont tardé à prendre le virage des énergies renouvelables, avec des conséquences lourdes, puisqu’ils perdu les deux tiers de leur capitalisation boursière cumulée entre fin 2007 et fin 2016, soit 185 milliards de dollars de valeur détruite en 9 ans. » Tim Buckley, directeur des études sur le financement de l’énergie de l’IEEFA estime « qu’il suffit que les renouvelables s’adjugent une part de marché relativement faible pour que les équilibres du marché soient bouleversés. »