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Vers un mix gaz 100% renouvelable ?

Par Eva Gomez. Publié le 31 janvier 2018.
Vers un mix gaz 100% renouvelable ?
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Dans le cadre des Assises européennes de la transition énergétique, l’Ademe, GRDF et GRTgaz ont présenté les résultats d’une étude selon laquelle l’ambition d’un mix gaz 100% renouvelable serait atteignable d’ici 2050.

Un mix gaz 100% renouvelable d’ici 2050 ? Une ambition qui serait possible et économiquement viable selon une étude publiée par l’Ademe, GRDF et GRTgaz, à l’occasion des Assises européennes de la transition énergétique à Genève. Le rapport présente quatre scenarii, dont trois correspondent à un mix gaz 100% renouvelable, et un à un mix gaz 75% renouvelable. Estimé à 460 TWh, le gisement de gaz renouvelable à l’horizon 2050 serait produit par trois filières principales : la pyrogazéification (production de méthane à partir d’une ressource bois, via un processus thermochimique), la méthanisation et le power-to-gas (production de méthane par électrolyse de l’eau et méthanisation de l’hydrogène produit). Elaborés à partir de la demande en gaz du scénario de l’Ademe 2035-2050, ces quatre scenarii intègrent les leviers des coûts croissants des filières et des évolutions du réseau de gaz. Ils représentent quatre variantes d’offres et permettent ainsi « d’évaluer différents effets : attribution plus ou moins importante de la ressource biomasse à la production de gaz (concurrence entre vecteurs énergétiques, contraintes sous-estimées…), conservation d’une part de gaz naturel dans le mix gazier », précise le rapport.

63 millions de tonnes de CO2 évitées chaque année

Dans l’hypothèse d’un mix de gaz 100% renouvelable, les émissions de 63 millions de tonnes de CO2 par an pourraient être évitées, « ce qui représente 12,6 milliards d’euros pour une taxe carbone à 200 euros/ tonne de CO2 », souligne le rapport. Ce mix intégralement renouvelable répondrait à une demande allant de 276 à 361 TWh selon les différents scenarii. « L’étude établit que le coût du gaz renouvelable est compris entre 116 euros/MWh et 153 euros/MWh (selon le scenario étudié), incluant le coût de production, de stockage, d’utilisation et d’adaptation des réseaux gaziers ».

Par ailleurs, l’augmentation massive de production de gaz renouvelable devrait entraîner, selon l’étude, « une gestion du réseau plus décentralisée et un recours aux stockages souterrains de gaz toujours plus important ». 

Des évolutions nécessaires

Néanmoins, « pour que ces potentiels soient accessibles en 2050, il sera nécessaire de lever les freins à la méthanisation agricole, de généraliser les cultures intermédiaires (cultures temporaires qui protègent les sols entre deux cultures de vente), de mobiliser davantage de ressources agricoles et forestières et de favoriser l’émergence de technologies à fort potentiel mais peu matures (pyrogazéification, gazéification des algues etc.) », expliquent l’Ademe, GRTgaz et GRDF. D’autant que la pyrogazéification représenterait la part de production de gaz renouvelable la plus importante d’après ce rapport : à savoir, 40%, contre 30% pour la méthanisation et 30% pour le power-to-gas. 

Enfin, l’étude publiée ce 30 janvier met en relief la complémentarité des réseaux gazier et électrique. « Le power-to-gas permettra de valoriser les excédents de production d’électricité renouvelable en apportant une capacité de stockage intersaisonnier à l’électricité dans le réseau gazier. Le gaz renouvelable permettra aussi de contribuer à l’équilibre du système électrique avec des centrales thermiques alimentées par du gaz renouvelable permettant de fournir l’énergie en période de pointe », concluent l’Ademe, GRDF et GRTgaz. A ce sujet, le président de l’Ademe, Bruno Lechevin estime qu’« il n’y a pas de lutte entre les énergies pour aller vers les énergies renouvelables, il s’agit de penser "complémentarité" et non "concurrence" ». Pour lui, « l’une des conditions de la transition énergétique est l’amélioration de l’efficacité énergétique [et pour ceci] la logique du mix énergétique doit changer ».

Un objectif à l’horizon 2030 sous-estimé ?

Pour rappel, l’objectif d’injection de gaz renouvelable dans les réseaux est de 15% à l’horizon 2030. Un objectif qui« manque d’ambition » pour Thierry Trouvé, Directeur général de GRTgaz. « Nous pensons que l’objectif de 30%, qui correspond à 90 TWh peut être atteint », a-t-il indiqué lors de la présentation du bilan 2017 de GRTgaz le 17 janvier dernier. Pour lui, seul le « manque de volonté politique » pourrait freiner ces ambitions. 
Unité de méthanisation dans le Lot / Wikimedia Commons
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