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[Tribune] Les éoliennes et les panneaux photovoltaïques : des dispositifs indispensables à la transformation de l'énergie du vent et du soleil

Par Pascal Craplet, Directeur des Affaires Publiques de RES. Publié le 14 décembre 2020.
[Tribune] Les éoliennes et les panneaux photovoltaïques : des dispositifs indispensables à la transformation de l'énergie du vent et du soleil
Pascal Craplet, RES
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Pascal Craplet, Directeur des Affaires Publiques de RES, revient sur les arguments contre les énergies solaire photovoltaïque et éolienne. Il fait valoir les innovations qui existent pour pallier les problèmes induits par ces technologies. 

Pourquoi les voix contre l’éolien et le solaire deviennent-elles de plus en plus nombreuses ? Alors que ces énergies renouvelables produites par ces dispositifs ont plus qu’une fois prouvé leur utilité à contrer le réchauffement climatique, on continue à leur reprocher d’être nuisibles aux oiseaux ou aux usages de terrains potentiellement agricoles. Il est fort temps de reposer quelques bases à ce sujet !
 
Matériels dégradés ou brûlés, actions juridiques, tribunes et discours d’élus locaux ou nationaux, les opérations anti-éoliennes se multiplient. Qualifiés par certains de disgracieux, bruyants et nuisibles à la faune volante, les pales et hauts mâts blancs surplombant nos campagnes ne font pas l’unanimité. Une situation paradoxale au regard de l’urgence climatique qui nécessite de recourir à des énergies renouvelables et sans émission de CO2. 
 
Que penser de ces critiques ? Sont-elles justifiées ? Les parcs d’éoliennes dénaturent-ils autant les paysages et le patrimoine bâti que le clament leurs détracteurs ? Les éoliennes sont‑elles sans pitié pour la faune aviaire ? Le bruit provoqué par la mécanique des nacelles et des pales est-il insupportable ? 

Certes, avec des tailles de 100 à 200 mètres de haut, les éoliennes ne passent pas inaperçues. C’est pourquoi, aucun opérateur d’éoliennes ne s’aventurerait à essayer d’investir les grands sites paysagers ou patrimoniaux bâtis français. Mais, si tous les sites et paysages de notre pays sont a priori dignes d’intérêt, est-il pensable d’y cesser toute activité industrielle et de mettre la France sous cloche ? Et quid des lignes électriques haute tension, des innombrables zones commerciales, des giratoires tous les kilomètres, des voies ferrées à grande vitesse ou des autoroutes ? Aujourd’hui plus personne ne s’émeut de la présence de ces éléments dans nos villes et nos campagnes ni ne les remarque. Présents depuis des décennies dans nos paysages, ils sont entrés dans notre inconscient collectif. Il y a donc fort à parier qu’il en sera de même pour les éoliennes dans quelques années.  
 
Les travaux R&D au secours de l’environnement
 
Aujourd’hui la majorité du territoire métropolitain est quasiment inaccessible aux centrales éoliennes ou photovoltaïques en raison des zonages de protection mis en place, le plus souvent à juste titre, par les pouvoirs publics : parcs nationaux ou régionaux, grands sites classés, World Heritage Unesco, Natura 2000. Mais les opposants les plus extrémistes voudraient étendre ces mesures de protection à l’ensemble de la France au motif du caractère unique de chaque paysage entourant une possible zone d’implantation d’une centrale éolienne ou solaire.
Accusées de nuisances sonores par leurs détracteurs, les éoliennes sont-elles si bruyantes ? Si ce reproche a pu être justifié dans certains cas et sur certains sites, il y a quelques années, de nombreux travaux de R&D ont été entrepris pour réduire le bruit à 55 dB au pied d’une éolienne, soit un seuil en-deçà des 85 dB considérés comme nocifs pour la santé. 
 
Quant à l’impact des éoliennes sur la faune aviaire, là encore de nombreuses innovations technologiques comme des techniques d’éloignement des oiseaux et chauves-souris ou des systèmes d’arrêt des machines en période de reproduction ou de passage d’espèces migratoires ont été mises en place pour réduire les effets néfastes. Les études les plus sérieuses ont d’ailleurs permis de relativiser la mortalité aviaire due aux rotors en comparaison des dangers des lignes électriques ou des collisions avec les façades d’immeubles de grande hauteur.
 
L’éolien : une énergie respectueuse de l’environnement
 
Au-delà de tous ces arguments, il en est un indéniable : l’éolien assure une production d’énergie respectueuse de l’environnement. À l’heure du réchauffement climatique, consommer des énergies non-fossiles pour réduire les rejets de CO2 est devenu un impératif. Et si le nucléaire est une énergie décarbonée, les centrales subissent aujourd’hui les effets du réchauffement climatique via la pénurie d’eau. C’est ainsi qu’en 2019 et 2020, EDF a été contraint d’arrêter l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech en Occitanie en raison de la sécheresse. 
Dans ce contexte, et face à une consommation énergétique qui ne faiblit pas, le mix énergétique s’impose. Et quelle que soit la source, éolien ou solaire, les deux solutions requièrent des espaces. Il est donc temps que la France assume le coût environnemental de ces installations, si elle veut concilier la lutte contre le réchauffement climatique et la satisfaction des besoins énergétiques. Car personne n’est prêt à subir des interruptions de fourniture. 
 
De nouveaux débats autour du solaire photovoltaïque
 
Si l’opposition forte, injustifiée, totale aux éoliennes est connue depuis plusieurs années, et connaît une forte accélération depuis quelques mois, complaisamment relayée par certains médias, les centrales photovoltaïques échappaient jusqu’à présent à la vindicte générale. La très faible hauteur des panneaux solaires posés au sol, qui rend aisée leur intégration paysagère, l’absence totale de bruit ou du moindre danger pour la faune, paraissaient garantir leur acceptabilité locale.
Mais aujourd’hui les opposants sont imaginatifs : faute de pouvoir s’attaquer à la hauteur des tables supportant les panneaux, c’est la superficie occupée qui est jugée intolérable, y compris dans des zones ou les mouvements de terrains masquent les installations. 
 
Un autre argument est l’occupation de terres qui pourraient être dédiées à l’agriculture et peu importe que ces terres soient le plus souvent en friche depuis des dizaines d’années sans aucune perspective de reprise.

À quand la fin d’une opposition radicale, portée par une minorité ?
 
Le développement des énergies renouvelables en France et dans le monde semble donc se caractériser par le paradoxe propre à nombre de mutations technologiques et industrielles : si le principe et le bien fondé d’énergies décarbonées, produisant des MWh électriques à prix de marché et ne générant pas de déchets, semble admis par nos concitoyens, une opposition radicale et multi-factorielle, portée par une minorité de personnes, dont des décideurs publics de premier plan, empêche aujourd’hui l’atteinte des objectifs fixés par le législateur.
 
Les pouvoirs publics sont de surcroît confrontés à des formes violentes de contestation des projets d’intérêt général, quels qu’ils soient. Le concept de « zone à défendre » rendu célèbre à Notre-Dame des Landes sera-t-il demain la règle pour chaque projet éolien ou solaire ?
 
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