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ÉNERGIE

Un jour en reconfinement avec : Olivier Jacquier, Directeur Général ENGIE Solutions Tertiaire et Proximité

PUBLIÉ LE 16 DÉCEMBRE 2020
PROPOS RECUEILLIS PAR FLORÉANE MARINIER
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Un jour en reconfinement avec : Olivier Jacquier, Directeur Général ENGIE Solutions Tertiaire et Proximité
Olivier Jacquier
Alors que, pour tenter d’endiguer la propagation du Covid-19, le gouvernement a ordonné un deuxième confinement, comment les collectivités locales et les entreprises des secteurs de l’environnement traversent-elles cette nouvelle épreuve ? Quelles leçons ont-elles tirées du premier confinement ? Comment envisagent-elles l’avenir désormais ? Environnement-magazine.fr donne aujourd’hui la parole à Olivier Jacquier, Directeur Général ENGIE Solutions Tertiaire et Proximité​.

Comment avez-vous vécu l’annonce du second confinement ?

Chez ENGIE Solutions, protéger la santé et la sécurité de chacun est notre priorité numéro une. À l’annonce de ce second confinement, nous avons pu réagir très vite après notre première expérience de mars et nous avons tout mis en œuvre pour lutter contre la propagation du virus. Ainsi, dans la continuité de ces derniers mois, le port du masque reste obligatoire en permanence, les déplacements sont limités, les réunions se font à distance. En outre, depuis fin octobre, pour tous les collaborateurs dont l’activité le permet, le télétravail est rendu obligatoire à temps plein. L’accès aux sites est restreint aux seules personnes qui ne peuvent pas travailler chez elles et/ou dont la présence est nécessaire.
 
Ces derniers mois, sur les chantiers, dans les bureaux ou chez nos clients, nous avons appris à vivre avec le virus et à rester vigilants pour se protéger les uns les autres. Bien évidemment, il est important pour nous tous de rester mobilisés et de respecter les consignes à la lettre à chaque instant. Il s’agit là de notre responsabilité collective et individuelle.
 
Moi-même, je me suis réinstallé à mon bureau, chez moi, avec un sentiment de déjà-vu. J’ai repris mes habitudes du premier confinement et je profite des temps de trajet économisés pour lire plus. Je reconnais que mes conditions de télétravail sont privilégiées : j’ai une maison, des enfants en âge de se débrouiller seuls. Je suis de tout cœur solidaire de mes collègues qui n’ont pas les mêmes conditions pour télétravailler.
 
Quelles leçons avez-vous tirées du premier confinement ?
Pendant le premier confinement, nous avons réussi à maintenir nos activités de services sur les sites dits « sensibles » tout en mettant en place les mesures de santé et de sécurité requises. Nous avons été capables de travailler vite face à l’urgence. Nos équipes se sont mobilisées pour assurer la continuité de services dans les hôpitaux, les laboratoires de recherche, les data centers, les bâtiments d’État, etc. Nous étions là, et c’est une vraie fierté pour nous tous. Je ne compte plus le nombre de belles histoires, au service de nos clients, que nous avons vécues. 
 
Cette expérience nous a aussi, et surtout, fait comprendre l’importance de la bienveillance et de la solidarité entre équipes. Il est fondamental que nous restions en proximité. Cela fait partie de notre ADN. Le nom de notre activité « Tertiaire & Proximité » en souligne l’évidence. À titre d’exemple, nous avons déployé l’outil « Attractive Work » pour faciliter le prêt de main-d’œuvre entre nos différentes agences sur le territoire. Cette précieuse collaboration nous a permis de continuer à répondre aux différents besoins de nos clients pendant la période de crise. En télétravail, d’autre part, nous avons veillé à maintenir le contact dans les équipes, avec la mise en place de nouveaux rites comme les cafés virtuels du matin ! Nous restons attentifs, avec l’ensemble des managers, à ce que la collaboration se poursuive au sein de nos équipes, à maintenir un environnement de travail favorable pour chacun, et nous restons très vigilants sur toutes les formes de risques psychosociaux.
 
 
Quels sont les principaux obstacles que vous rencontrez ?
En cette période de crise, un dirigeant d’entreprise doit faire preuve d’une vigilance accrue pour relever le challenge de la bonne continuité des activités, tout en intégrant les enjeux de sécurité sanitaire. Dans mon bureau, comme dans un cockpit d’avion, j’ai face à moi tous les cadrans à surveiller en même temps : la santé de mes collaborateurs, la proximité avec nos clients, les résultats, la performance opérationnelle, les opportunités liées au plan France Relance, le repositionnement stratégique de certaines activités, etc. Tenir bon face à la crise est un challenge de chaque instant.
 
 
Comment la crise impacte-t-elle votre activité professionnelle ?
Cette crise nous oblige à nous réinventer pour répondre aux nouveaux enjeux, qu’ils soient sanitaires, économiques ou sociaux. Ainsi, nous avons développé un ensemble de solutions concrètes, appelées « Bâtiment sain », pour aider les acteurs économiques à assurer la protection de leur personnel et des visiteurs. Nous avons adapté nos solutions de traitement d’air pour accompagner les établissements recevant du public (écoles, collèges, lycées, EHPAD, etc.) avec la mise en place d’un protocole sanitaire efficace, tout en assurant le confort des occupants et en optimisant les consommations d’énergie. Nous renforçons également nos offres de réaménagement des espaces de bureaux pour les adapter aux nouveaux usages.
 
Le problème majeur que nous rencontrons en cette période est commun à de nombreux secteurs. Notre activité est fatalement ralentie. Des investissements sont reportés, nos clients nous demandent de réduire les prestations pour réduire les coûts, des sites sur lesquels nous faisions de la maintenance sont fermés… Mais, heureusement, ces difficultés conjoncturelles ne modifient pas la dynamique sous-jacente forte et positive de nos activités. L’engagement que nous portons chez ENGIE Solutions pour une transition neutre en carbone continue plus que jamais d’orienter notre action. Notre rôle, en tant qu’acteur du bâtiment intervenant sur toute la chaîne de valeur, est aujourd’hui d’accélérer la transition énergétique pour répondre aux multiples enjeux : optimiser l’usage des ressources, verdir les énergies, et proposer des bâtiments évolutifs, adaptables, modulaires, sobres, confortables. À nous de construire, ensemble, les nouveaux environnements qui permettront à chacun d’entre nous de mieux vivre demain.
 
 
On a beaucoup parlé de "l’après-Covid" ; comment envisagez-vous l’avenir désormais ? 
Des pans entiers de notre économie sont aujourd’hui touchés par la crise. Dans l’avenir immédiat, je suis particulièrement inquiet pour l’emploi, notamment l’emploi de nos jeunes. Chez ENGIE Solutions, nous essayons de faire notre part pour juguler les conséquences socio-économiques de la crise. Nous continuons à recruter des techniciens et des managers opérationnels, nous continuons de favoriser l’embauche des jeunes même pendant cette période de crise. À ce titre, ENGIE vient justement de lancer son « Académie des métiers de la transition énergétique et climatique », un CFA diplômant pour former nos futurs techniciens, notamment sur les métiers de ma Business Unit.
 
À plus long terme, j’ai l’espoir de voir cette crise accélérer la transition écologique. Henry David Thoreau écrivait, déjà en 1850 : « J’ai la conviction que le climat réagit ainsi sur l’homme, tout comme il y a quelque chose dans l’air des montagnes qui nourrit l’esprit et l’inspire. »  Nous avons beaucoup progressé ces dernières années dans la prise de conscience des multiples impacts de nos modes de vie (impact carbone, impact sur les ressources naturelles, etc.) et de leurs conséquences sur l’environnement, sur la biodiversité, sur le climat, sur la santé. Mais nous sommes lents à réagir et à changer. Par cette crise, l’humanité se redécouvre un destin commun. Pour la première fois de l’histoire sans doute, la prise de conscience est unanime. Il est temps d’agir. Nous ne pouvons plus repousser indéfiniment le moment de redéfinir une nouvelle éthique. Une éthique de la terre.
 
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