Le développeur montpelliérain d’énergies renouvelables racheté l’an dernier par l’énergéticien allemand EnBW compte encore se renforcer l’an prochain, avec un recrutement prévu d’une trentaine de personnes. Environnement Magazine s’est entretenu avec François Daumard, président de Valeco.
Rachetée il y a 18 mois par l’énergéticien allemand EnBW, la PME montpelliéraine développeuse d’énergies renouvelables s’agrandit en 2021. Elle devrait posséder 500 MW d’éolien et de solaire en fin d’année (dont deux-tiers d’éolien, principalement en France métropolitaine), en plus d’un portefeuille de projets de 2 GW. « Nous sommes aussi présents au Canada, au Québec, où nous sommes en train de mettre en service deux éoliennes sur les îles Madeleines », précise François Daumard, président de Valeco, interrogé par Environnement Magazine. Le siège est à Montpellier (Hérault), mais Valeco dispose d’agences réparties à Amiens, Nantes, Toulouse et Dijon, en plus d’une nouvelle à Aix-en-Provence d’ici la fin de l’année.
Le rachat par EnBW, il y a 18 mois, a donné des « signaux verts » pour recruter une trentaine de personnes. Et Valeco voit large : « Prospection, développement, construction, services transverses, préconstruction, financement, juristes… », énumère François Daumard. L’entreprise espère recruter davantage dans les secteurs solaire et éolien offshore, pour préparer l’appel d’offres éolien flottant en Méditerranée et renforcer l’équipe de son projet pilote d’éolien flottant à Fos-sur-Mer.
130 MW développés
La pandémie n’aura donc pas empêché la PME de recruter. Au printemps, seul un chantier a pu être maintenu, contrairement à l’automne où tous les chantiers en cours ont été poursuivis. « Nous avons fait tous les MW qu’on devait faire pendant l’année à l’automne », assure François Daumard – soit une centaine de MW pour l’éolien et 30 MW pour le solaire. « L’impact sera chiffré dans 2-3 ans, ajoute-t-il. Il y a aussi eu du retard avec l’élection des maires (avec une période sans prise de décision entre février et juin), toutes les commissions validant les projets ont été retardées. Les projets ont donc été retardés de 3-4 mois, on espère que d’ici 2-3 ans on arrivera à lisser cet impact dans la durée. »
En 2021, Valeco compte se lancer dans les Power Purchase Agreements (PPA), avec un premier contrat solaire photovoltaïque de 30 MW, en cours de signature. « Nous allons tenter de privilégier les appels d’offres de la CRE éoliens et solaires, mais nous n’excluons pas de concrétiser les projets avec des PPAs. La part de projets en PPA va augmenter de plus en plus », insiste François Daumard. Le développeur montpelliérain compte aussi se lancer dans le stockage, avec un premier projet en cours de 4 MW qui sera situé sur une centrale solaire lui appartenant – mais qui n’y sera pas relié. Candidat à l’appel d’offres éolien flottant breton, Valeco compte encore s’intégrer dans l’un des dix consortiums qui seront connus au printemps. La remise des offres devrait se faire fin 2021. Pour l’instant, le débat public est encore en cours, son objet principal étant la définition de la zone, près de l’île de Grois au large du Morbihan.
