Les partenaires ont lancé une série de « symposiums franco-allemands sur l’hydrogène », afin d’échanger et suivre les progrès réalisés par la France et l’Allemagne, dans le développement de l’hydrogène renouvelable ou bas carbone et de consolider une coopération bilatérale, voire européenne, dans l’utilisation de ces technologies. « L’hydrogène peut ainsi devenir le noyau d’un nouveau sentiment de communauté pour une Europe forte et unie. L’Allemagne et la France ont le potentiel pour poser ensemble les bases d’une industrie européenne de l’hydrogène capable de devenir le leader technologique mondial », a déclaré Werner Diwald, président-directeur général de DWV.
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La nécessité de jouer collectif pour l’hydrogène
La collaboration entre la France et l’Allemagne semble aller de soi. En effet, en 2020, les deux pays ont mis sur la table divers plans de développement de l’hydrogène renouvelable ou bas carbone sur leurs territoires respectifs. La France dédiera 7,2 milliards d’euros au développement de l’hydrogène renouvelable ou bas carbone à l’horizon 2030, « pour atteindre une capacité de production par électrolyse de 6,5 gigawatts ». La stratégie allemande n’est pas en reste et prévoit 9 milliards d’euros (dont 2 milliards pour les partenariats internationaux) avec l’objectif « d’atteindre une capacité de production installée de 10 gigawatts d’ici 2040 ».
Dans les deux pays on constate l’émergence d’un écosystème engagé pour le développement de l’hydrogène renouvelable ou bas carbone dans les transports et les processus industriels. C’est le cas de Siemens et Air Liquide qui ont annoncé en février dernier, leur partenariat pour le développement de gros électrolyseurs nécessaires à la production durable d’hydrogène. Les entreprises des deux pays expriment par ailleurs leur soutien à cette énergie, dans le cadre du programme européen Important Project of Common European Interest (IPCEI) ».
« Les stratégies hydrogène de l’Allemagne et de la France sont similaires et ce n’est qu’en jouant collectif que nous parviendrons à nous maintenir au niveau de la concurrence internationale. En particulier, l’industrialisation des électrolyseurs ou le déploiement des véhicules à piles à combustible, sont des projets importants d’intérêt européen commun qui peuvent être forgés ensemble entre Paris et Berlin », a commenté Philippe Boucly, président de France Hydrogène.