Le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) entre ce mardi 19 mars au Sénat. Il comporte 50 articles et a pour objectif de briser la fracture territoriale qui sépare les métropoles desservies par les transports en commun et les territoires plus isolés, comme l’expliquait ce lundi, la ministre des transports Elisabeth Borne à l’antenne de RMC. « Mais en l’état le compte n’y est pas », dénonce la Fondation pour la nature et pour l’homme (FNH). Pour l’ONG, « la LOM se présente comme une boîte à outils sans cap alors même qu’il s’agit de faire preuve de prévisibilité pour accompagner le déploiement des véhicules à faibles émissions, la modernisation du ferroviaire, le renforcement des transports en commun et du réseau cyclable ». La FNH alerte également sur le manque d’objectif chiffré pour le climat ou la pollution de l’air, ainsi que sur la fin de l’usage du diesel et de l’essence. Ainsi, l’ONG appelle les sénateurs à « rehausser l’ambition du texte », en soulignant « quatre chantiers indispensables ».
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Tout d’abord, il s’agit pour la FNH de « d’inscrire dans le texte de loi (…) la fin de la vente des voitures essence et diesel en 2030 ». Par ailleurs, le texte devrait, selon l’association, « orienter les investissements vers les modes de transport les moins polluants », en modernisant le transport ferroviaire et les transports en commun, mais également en complétant le plan vélo d’un plan d’investissement adapté. La FNH espère aussi un meilleur soutien aux alternatives à la voiture individuelle, notamment grâce à la « généralisation des zones à faibles émissions y compris dans les villes petites et moyennes d’ici 2025 », ou encore à l’indemnisation des salariés qui optent pour le vélo et le covoiturage. Enfin, la Fondation souhaiterait que le texte contiennent des mesures d’accélération du déploiement des véhicules à faibles émissions pour les usages quotidiens.