La mise en œuvre de ce biocarburant a été réalisée par Terres Univia, SNCF et IFPEN. Crédits : Pixabay
L’ensemble des trains de la ligne SNCF Paris Montparnasse – Granville rouleront pendant trois mois au B100, issu du colza. Cette alternative biosourcée peut se substituer au gazole fossile dans le transport ferroviaire.
La culture du colza sert pour l’alimentation animale, la production d’huile alimentaire, et désormais en tant que biocarburant pour les trains. Depuis avril et pendant 3 mois, l’ensemble des trains de la ligne SNCF Paris Montparnasse – Granville roulent au B100, biocarburant renouvelable. Sa mise en œuvre a été réalisée grâce à une phase d’évaluation technique et environnementale pilotée par Terres Univia en collaboration avec l’Institut français du pétrole énergies nouvelles (IFPEN) et en partenariat avec la SNCF.
La phase de tests, qui a démarré en 2019 avec Terres Univia et SNCF, visait à mesurer les impacts de l’utilisation du B100 de colza sur le moteur des toutes les dernières générations de TER. Ces tests ont permis de vérifier l’adaptation du B100 à un moteur ferroviaire, tout en prouvant les avantages environnementaux de son utilisation.
Son utilisation permettrait une réduction de 60 % des émissions des gaz à effet de serre (du champ au rail) en comparaison au gazole fossile ; une réduction de 15 % des émissions d’oxydes d’azote en comparaison avec le gazole standard ; et une réduction de 45 % de la masse de particules émises en comparaison avec le gazole standard.
Donner un nouveau souffle à la filière colza
« La France produit plus d’huile de colza que les Français n’en consomment », précise Terres Univia. Au-delà de son avantage environnemental, l’utilisation du B100 permet de valoriser l’ensemble de la récolte, permettant ainsi de sécuriser les débouchés et d’améliorer les revenus des agriculteurs.
« A la belle dynamique de développement de l’utilisation du B100 dans les flottes de transport routier, s’ajoute désormais la perspective de voir rouler demain des trains avec du B100 100 % français. Dans un contexte difficile pour la filière colza, entre récents aléas climatiques et la nécessité de redynamiser les surfaces de cette culture, cette opportunité prometteuse de diversification verte s’offre désormais aux producteurs d’oléoprotéagineux », déclare Antoine Henrion, agriculteur et président de Terres Univia.