En ce jour de mobilisations nationales des fonctionnaires, les organisations syndicales du ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) et du ministère de la Cohésion des Territoires (MCT) ont appelé leurs personnels à faire grève. Motif de cet appel à suspendre le travail ? Défendre le statut de la Fonction publique, les missions de service public ainsi que les droits des personnels et des instances élues (comités techniques, comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, etc.).
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« Ce qui se passe dans les ministères est en contradiction totale avec les annonces gouvernementales »
En pleine fusion, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ne sont pas épargnés : 150 emplois seront supprimés dans les trois prochaines années. « Cette baisse des effectifs, cumulée à une diminution de 40 millions d’euros du budget de l’ONCFS et des moyens matériels de l’AFB – notamment pour des missions de contrôle et de surveillance –, ne peut qu’affaiblir le futur Office français de la biodiversité qui doit voir le jour le 1er janvier prochain », indique Francis Combrouze de la CGT.
Et la situation dans les autres organismes de l’État est à l’avenant. « Par exemple, d’ici 2022, ce sont 500 postes qui seront supprimés à Météo France, 500 au Cerema, 200 dans les six agences de l’eau nationales et 75 à l’Ademe. On est à la veille de l’extinction du ministère chargé de l’écologie », avance Laurent Janvier. Et le responsable syndical d’ajouter : « Ce qui se passe dans les ministères est en contradiction totale avec les annonces gouvernementales concernant la transition écologique et énergétique des territoires. » Dans ce contexte, « nos services deviennent exsangues », témoigne Francis Combrouze. Et les représentants de la CGT, de FO et de la FSU de rappeler la survenue récente de cas de suicides dans certains services et établissements et d’alerter sur les risques psychosociaux pesant de plus en plus sur les agents.