À l’issue de l’audition organisée par la commission des affaires économiques, ce mercredi 10 février, les sénateurs ont dénoncé le manque de transparence et le flou qui entourent le projet de réforme d’EDF baptisé « Hercule ». Le président directeur général d’EDF, Jean-Bernard Lévy a défendu le projet de réorganisation qui entend la création de trois branches distinctes : EDF "Bleu" pour le parc nucléaire, EDF "Azur" pour l’hydroélectricité, ainsi que "EDF Vert" pour les énergies renouvelables, la distribution et la commercialisation, dont le capital serait ouvert à 35 % aux investissements privés.
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« La préservation de nos concessions hydroélectriques, le financement du « mur » d’investissements ‑ nucléaires comme renouvelables ‑ auquel est confronté EDF ainsi que le maintien du caractère intégré et public du groupe », ont été les principaux points de préoccupation relevés par les sénateurs peut-on lire dans un communiqué.
Place du nucléaire dans le mix énergétique
En outre, la commission a regretté le manque de soutien apporté par le gouvernement à la filière nucléaire. « Alors que le Parlement s’apprête à examiner le projet de loi “Climat et Résilience”, il est vraiment malvenu que la filière nucléaire soit une nouvelle fois mise à l’épreuve avec la fermeture de 14 réacteurs d’ici à 2035 et un plan de relance quasi inexistant. Nous sommes confrontés à un climat extrêmement anxiogène pour la filière nucléaire, qui procure pourtant à la France l’essentiel de son électricité décarbonée », indique Sophie Primas, présidente de la commission.
Dans ce contexte, la commission des affaires économiques a confié à Daniel Gremillet, Patrick Chauvet (Union centriste) et Jean-Claude Tissot (socialiste, écologiste et républicain), un groupe de travail sur les réformes du marché de l’électricité.