Fermement opposé au plan Hercule, le CSEC a jugé que ce projet qui prévoit la séparation des activités d’EDF pourrait détruire son « ADN ». Selon le secrétaire du CSEC, Philippe Page Le Mérour, ce plan couperait le lien qui existe entre la production et la vente d’électricité. « Il met fin à la mutualisation des moyens de production du groupe, et sa genèse tuera le service public de l’électricité. C’est l’étape finale de non-retour d’un processus de privatisation. Son ADN serait rompu et EDF deviendrait une entreprise comme les autres », déplore-t-il.
PUBLICITÉ
« Hercule est une mauvaise solution. Scinder EDF amènerait à une augmentation des coups d’électricité. Ainsi les usagers deviendraient des clients et payeraient la facture de la privatisation », soulignent-ils. Pour alerter sur les potentiels conséquences de cette scission, les syndicats misent sur une nouvelle campagne d’alerte et la poursuite de leur mobilisation.
Une opposition syndicale de longue haleine
Malgré un contexte défavorable à la mobilisation sociale et professionnelle, le CSEC s’est tout de même félicité de l’opposition syndicale jugée « historique », qui dure depuis 18 mois face au plan Hercule. « La société a même essayé de nous convaincre mais l’ensemble du personnel continue de penser que les salariés ont raison de combattre ce projet », souligne Philippe Page Le Mérour.
Toujours inquiets par ce plan de scission et le flou qui l’entoure, les syndicats ont donné rendez-vous le 10 février pour une journée de grève. Une date qui n’est pas anodine puisque le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, sera entendu ce jour-là au Parlement français. « Si Hercule n’est pas retiré, nous continuerons notre mobilisation », indique le CSEC.