Plus de 75.000 personnes ont signé une pétition demandant un moratoire immédiat sur les éoliennes industrielles. Elles dénoncent notamment « l’immensité des valeurs patrimoniales détruites » par ces installations.

Les défenseurs du patrimoine sont vent debout contre les éoliennes. 76.824 signataires protestent dans une pétition adressée au Président de la République Emmanuel Macron et au ministère de la Transition écologique contre l’implantation d’éoliennes industrielles qui seraient présentes « quasi partout, y compris dans les parcs naturels régionaux ».

L’auteur de la pétition Vincent Hartz souhaite éveiller les consciences et animer l’opinion publique sur « l’immensité des valeurs patrimoniales détruites » : patrimoine naturel, patrimoine historique, « toutes ces choses si précieuses si inestimables et si vitales pourtant comptées pour zéro dans les bilans et les raisonnements actuels », peut-on lire dans un communiqué.

Et pour cause ! Le gouvernement a prévu dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), un doublement de la capacité d’éolien terrestre en vue d’atteindre 35 GW à l’horizon 2028, contre plus de 16 GW en 2019. Alors que ces nouvelles installations devraient répondre aux objectifs fixés par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, les éoliennes représenteraient aussi un « cauchemar de transformation de régions entières en zones industrielles », commente Vincent Hartz.

« Les éoliennes sont d’une hauteur gigantesque et avalent tous les paysages à plus de 20 km à la ronde. [...] Leur production d’énergie est très limitée et sera toujours dérisoire en regard des surfaces de territoire et donc des valeurs qu’elles détruisent. Même pour les plus insensibles à la beauté de la nature et de notre patrimoine, les analyses techniques, financières, qui les excluent, sont aujourd’hui très négatives à leur égard. Les témoignages d’effets sur la santé se multiplient. De plus en plus de gens souffrent ! », poursuit-il.

Une dynamique plus respectueuse de l’environnement

Les signataires se mobilisent ainsi face aux dégâts causés au patrimoine naturel et historique français. Un patrimoine unique qui serait exclu même des analyses financières alors qu’il faut « le sauver, le sauvegarder, le promouvoir, l ’améliorer et non le détruire... Il est une ressource indispensable et salutaire pour notre équilibre et notre santé, il est un des sens essentiels de la vie rurale ». 

Pour Vincent Hartz , défenseur des paysages et patrimoine, c’est le moment d’agir au niveau régional et national, pour la mise en place d’une dynamique plus respectueuse de l’environnement.