Quelques jours après la décision rendue le jeudi 19 janvier par la Cour de justice de l’Union européenne, le ministère de l’Agriculture français annonce l’abandon du projet d’autorisation de l’ensemencement traité aux néonicotinoïdes pour la prochaine campagne betteravière. Un soulagement pour l’association Agir Pour l’Environnement, qui avait saisi le Conseil d’Etat en vue de faire annuler les réautorisations successives de 2021 et 2022.
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Agir pour l’Environnement félicite ce renoncement qui n’était pas acquis : « Malgré les intimidations tentées par l’agro-industrie sucrière, le ministre de l’agriculture a été obligé de se rendre à l’évidence : tout passage en force était dénoncé d’avance et aurait constitué une maladresse politique », commente Jacques Caplat, secrétaire général d’Agir Pour l’Environnement.
Des alternatives à déployer
En outre, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a réuni ce lundi 23 janvier les professionnels de la filière afin de construire un plan d’actions qui garantisse la pérennité de la filière betterave-sucre française. Ce plan comprend un soutien financier ; l’élaboration de nouveaux itinéraires techniques visant à protéger les betteraves, plantées cette année ; le déploiement des solutions disponibles et issues des projets du plan national de recherche et d’innovation, notamment les plantes compagnes. La France s’assurera également « de l’homogénéité de l’application de la décision de la CJUE au sein de tous les pays de l’Union européenne afin d’éviter toute distorsion préjudiciable à la filière française », fait savoir le ministère.