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POLLUTIONS

Un textile bioinspiré pour assainir l’air intérieur durablement  

PUBLIÉ LE 20 JUILLET 2023
ABDESSAMAD ATTIGUI
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Un textile bioinspiré pour assainir l’air intérieur durablement  
Le filament innovant PureNat permet de détruire efficacement les particules polluantes de l’air. Crédit : PureNat
La deeptech française PureNat a mis au point un textile actif capable de capturer et détruire les polluants de l’air intérieur. Focus sur une innovation très attendue sur le marché.  
 
Biomimétique, durable, écologique et plus performant que les filtres traditionnels utilisés pour la purification de l’air. Telles sont les promesses de PureNat qui a conçu un textile révolutionnaire capable de capturer et détruire efficacement les particules polluantes de l’air. Cette innovation, basée sur un nouveau matériau breveté, est entièrement intégrable à diverses installations fermées.  
 
Sa fondatrice et présidente, Natacha Kinadjian Caplat, docteure en Physico-Chimie des matériaux, travaille depuis plus de 12 ans sur la qualité de l’air intérieur. Après avoir constatée l’absence de solution durable à cette pollution, elle s’est associée à Manon Vaillant, ingénieure en biotechnologies, pour lancer en 2020 PureNat en tant que fabricant de semi-produits. Ce qu’elle entend désormais commercialiser est un fil actif bionspiré des alvéoles d’algues marines qui a la capacité de détruire des polluants organiques qui se retrouvent dans l’air, que ce soient des polluants chimiques COV, ou des polluants biologiques comme des bactéries et virus.   
 
Un filtre qui se régénère
 
Au-delà de son caractère biomimétique, la nouveauté du produit réside dans l’optimisation du processus de photocatalyse. « Ce filament photocatalytique est fabriqué à partir de dioxyde de titane. Le principe s’apparente à la photosynthèse, sous l’effet d’une lumière nous allons assister à une dégradation des polluants qui seront découpés en molécules de base, contrairement aux classiques qui stockent ces polluants et qui s’encrassent dans la durée et nécessite donc un changement régulier. En moyenne, tous les six mois faut changer le filtre de ventilation », nous explique Manon Vaillant, directrice générale et cofondatrice de Purenat. Par opposition, le matériau photocatalytique de ce filtre se régénère après l’élimination des polluants, ce qui évite son encrassement, sa durée de vie s’en trouve allongée à deux ans minimum. Cette innovation permet ainsi de « réduire la production de déchets et de diminuer considérablement les coûts liés à l’énergie et à la maintenance de la qualité de l’air », ajoute-t-elle.  
 

Déjà attendu sur le marché, ce filament innovant peut répondre aux enjeux de dépollution de l’air pour divers secteurs industriels, tels que les bâtiments, les fabricants de systèmes d’air et de purificateurs d’air, ainsi que des entreprises du secteur aérospatial qui fabriquent les cabines des avions ou équipementiers automobiles. « Nous sommes actuellement en phase de négociation de contrats en pré-étude afin de proposer notre technologie sur-mesure de manière à ce qu’elle s’intègre dans les installations avec les fabricants de produits finis », précise la cofondatrice. 

Levée de fonds et industrialisation  
 
Pour finir d’industrialiser la production et débuter la commercialisation de son filtre, PureNat a bouclé un tour de table d’un montant supérieur à 1 million d’euros auprès de Newfund, du Family Office SkalePark, des réseaux de business angels Arts & Métiers Business Angels, du dirigeant de ACLOUD Innovation et Adour Business Angels, avec le soutien financier de la Région Nouvelle Aquitaine et de la BPI. Avec cette augmentation de capital l’entreprise prévoit de mettre son produit sur le marché début 2024 et souhaite que sa production soit réalisée en France, avec un premier site industriel situé au Pays Basque. 
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