L’accord signé repose sur une conviction partagée : pour accélérer la transformation écologique et renforcer la compétitivité industrielle et technologique, il est essentiel d’ancrer la coopération scientifique dans une relation fondée sur la confiance, la transparence et la co-construction. Ce partenariat s’inscrit dans la nouvelle dynamique de Veolia en matière d’alliances, notamment avec les acteurs académiques et scientifiques, en cohérence avec son plan stratégique GreenUp.
PUBLICITÉ
Cet accord-cadre met en place des outils concrets pour simplifier la collaboration entre les deux parties afin de mettre en commun des expertises et partager des compétences via des laboratoires communs, des projets de recherche collaboratifs, la participation conjointe à des appels projets internationaux et des échanges d’équipements, de données numériques.
La coopération scientifique repose sur un cadre de référence stratégique articulé autour de plusieurs grands domaines d’intérêt partagé, en lien avec les enjeux stratégiques et opérationnels de Veolia et les axes de recherche du CNRS, tels que le traitement et la valorisation des déchets, la gestion de l’eau, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, l’adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité ou encore les données et outils numériques appliqués à l’environnement et aux services urbains.
Concrètement, cet accord-cadre va permettre par exemple de travailler sur :
- L’approche non ciblée des PFAS permettant de les identifier au-delà des listes réglementaires.
- L’empreinte chimique (concentration, pH, salinité, etc.) et biologique(bactéries, turbidité, etc) des sites de traitement des eaux.
- Le modèle de l’“éco-factory” où l’impact environnemental des activités industrielles est réduit.
- L’intelligence artificielle au service de l’anticipation des risques et de la performance industrielle et technologique.
De 2020 à 2024, Veolia et le CNRS ont notamment mené une coopération scientifique active autour du petit cycle de l’eau, avec quatre projets de recherche majeurs (traitement des PFAS, détection de fuites, valorisation de la struvite, détection du SARS-CoV-2), en lien avec des laboratoires de référence : Institut de science des matériaux de Mulhouse (IS2M, CNRS/Université Haute-Alsace), HydroSciences Montpellier (HSM, CNRS / IRD / Université de Montpellier), Institut de chimie des milieux et matériaux de Poitiers (IC2MP, CNRS/Université de Poitiers), Institut d’électronique et des technologies du numérique (IETR, CNRS / CentraleSupélec / INSA Rennes / Nantes Université / Université de Rennes).
Les deux partenaires ont plus de 60 publications communes impliquant plus de 60 laboratoires et sont notamment engagés dans le programme Glowacon, lancé en 2024 et coordonné par l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), avec le Centre commun de recherche (JRC) consortium mondial pour la surveillance des eaux usées et de l’environnement pour la santé publique. Ce programme a pour objectif principal de créer un système sentinelle international pour la détection précoce, la prévention et le suivi en temps réel des nouvelles pandémies et des pollutions chimiques pour la protection de la santé. Cet engagement permettra de préparer les prochaines actions sur la santé mondiale et le Sommet One Sustainable Health (OSH) organisé à Lyon en novembre 2025.
Mehdi Gmar, Directeur général délégué à l’innovation du CNRS, commente : « Le CNRS dispose des compétences scientifiques et technologiques pour construire, avec Veolia, un partenariat de confiance tourné vers l’innovation. Déjà solide dans le domaine de l’eau, notre collaboration a tout le potentiel pour s’élargir au domaine des déchets et de l’énergie pour répondre, ensemble, aux grands défis environnementaux ».