1 Les trois premiers îlots de Lyon Confluence, quartier durable labellisé par le WWF, ont été inaugurés. Que vous apporte ce partenariat avec l'ONG ?
Un cadre de travail très clair au travers d'un plan d'action durabilité que ses spécialistes devraient avoir achevé en début d'année prochaine. Nous devrons y répondre dans les cinq ans. L'ONG recevra 240 000 euros pour sa prestation, versés à parts égales sur la période par le Grand Lyon et nous. Julie Delcroix, chargée de programme urbanisme, vient nous assister deux jours par semaine. Nous avons, en outre, accès à l'expertise de l'association sur de nombreuses questions. Le WWF nous apporte par ailleurs une forte visibilité auprès du grand public et à l'international. C'est une question d'image importante, il nous faudra être à la hauteur.
2 Interviendra-t-elle également pour sensibiliser les habitants du quartier au développement durable ?
Oui, et même tous les usagers de la ville. Ses membres seront plus à l'écoute des habitants et possèdent les compétences pour inciter les commerçants à réduire, par exemple, les déchets à la source. Ce n'est pas notre métier. En tant qu'aménageur, nous pouvons juste poser des contraintes aux nouveaux arrivants en termes de stationnement ou de performance énergétique. Ils se sont en outre fortement mobilisés le jour de l'inauguration en organisant notamment un forum citoyen. De notre côté, nous distribuons un livret d'accueil aux nouveaux habitants et comptons créer un club des usagers du quartier en espérant des financements européens supplémentaires dans le cadre du programme Concerto.
3 Quels sont les objectifs pour la seconde phase qui sera théoriquement achevée en 2025 ?
Avec le WWF, nous nous sommes fixé l'objectif d'atteindre l'énergie positive. Nous étudions ainsi la possibilité de créer un réseau de chaleur au bois. Pour y parvenir, nous sommes organisés par pôles de compétences. Contrairement aux habitudes, l'idée est de ne commencer à dessiner la Zac 2 qu'après deux années d'études menées avec des programmistes, des spécialistes des réseaux, le bureau d'études environnement Tribu... Nous souhaitons, par ailleurs, diviser par quatre en une dizaine d'années les consommations du quartier Sainte-Blandine, seule partie déjà habitée de Lyon Confluence.