Natixis revient dans sa note de conjoncture hebdomadaire sur la structure du marché de l'aluminium. Plusieurs événements sont intervenus ces derniers temps, en particulier l'embargo indonésien sur la bauxite, la réduction souhaitée des surcapacités chinoises et le regain d'activité de l'industrie automobile américaine. Les prix LME de l'aluminium ont très peu évolué, notent les auteurs, soulignant qu'il « est dommageable qu'il n'existe toujours pas de marché à terme liquide pour les primes physiques. À défaut d'un tel marché, les producteurs et les consommateurs ont de plus en plus de difficulté à couvrir leur exposition aux fluctuations du prix de l'aluminium en utilisant les contrats LME ». Il reste encore à résoudre le problème des files d'attente pour les livraisons dans les entrepôts. Elles sont de 80 semaines et devraient être ramenées à 50 jours, ce qui devrait permettre aux prix LME de retrouver leur rôle d'indicateur fiable des conditions réelles du marché. La réduction de cette attente, regrette Natixis, devrait prendre deux ans. De plus, cette obligation de raccourcir les délais semble conduire plusieurs sociétés d'entreposage à quitter le LME.