« En fait, c’est un procédé de traitement mécano-physico-chimique des OMR », précise JH Gardeil, fondé de pouvoir pour la société Oxalor. Le principe ? Les ordures ménagères sont mélangées à de la chaux vive et de l’eau. La réaction dégage de la chaleur qui élimine les microorganismes et évapore l’eau résiduelle. Après deux heures de traitement, les déchets sont transformés en une matière sèche, sans odeur, qui passe à travers un trommel pour séparer la fraction fermentescible (0-6,5 mm) des non-fermentescibles. Puis ces derniers passent à travers les équipements classiques des centres de tri pour séparer métaux ferreux, non ferreux, et différentes matières plastiques. Une opération d’affinage de la matière organique aboutit à une fraction inférieure à 3,5 mm. « Le coût de traitement est de 60 à 63 euros par tonne, TGAP comprise », indique Francis Rogeon conseiller municipal de Lusignan et président de la société d’économie mixte locale Méluzayen (SEML), qui exploite l’unité.
L’unité d’une capacité de 60 000 tonnes par an, tourne depuis avril 2013. « Elle produit 35 % d’un amendement organo-calcique pour l’agriculture, 35 % de combustibles de substitution (CSR), 5 % de métaux, 5 % de films plastiques, 10 % de bouteilles plastique, 5 % de refus d’organique réintroduits dans le procédé, et 5 % de refus envoyés en centre d’enfouissement », détaille JH Gardeil. La SEML qui compte comme actionnaires la Région Poitou-Charentes, les communautés de communes du Lezayen et du Pays Melusin, ainsi que les actionnaires d’Oxalor, a investi 7,5 millions d’euros dans l’usine de Lezay, sans aides.