Pas facile d'estimer la portée des actions de prévention de la production de déchets. En Île-de-France, le Siredom a choisi de mener une enquête auprès de 1 000 de ses administrés pour repérer les messages reçus cinq sur cinq, et les autres. Objectif : ajuster les mesures de la seconde partie du programme local de prévention des déchets (PLPD). « Une première enquête avait été menée en 2010, au lancement du PLPD, et une autre est prévue à sa clôture », précise Francis Chalot, vice-président en charge de la prévention des déchets du Siredom, qui traite les déchets de 129 communes de l'Essonne et de la Seine-et-Marne, le PLPD couvrant 78 communes et environ 150 000 habitants. Les résultats montrent que 81 % des habitants ont déjà entendu parler de prévention ou de réduction des déchets, contre 75 % en 2010. Ce qui est en ligne avec la baisse mesurée de 5 % des déchets ménagers et assimilés produits localement entre 2009 et 2012. « Cela confirme mes impressions d'élu : les citoyens cherchent des modes de consommation plus respectueux, plus collaboratifs, et cela se traduit par leur intérêt pour le réemploi et la réparation », estime Francis Chalot. Les résultats du sondage en main, le Siredom va poursuivre le soutien au compostage domestique, pratiqué par près de la moitié des habitants. « La gestion des déchets fermentescibles s'améliore peu à peu, et le gaspillage alimentaire, un thème récent au niveau national, va entrer petit à petit dans les esprits », espère l'élu. Il reste, en revanche, du boulot sur l'aspect toxicité : seulement la moitié des sondés perçoivent l'intérêt d'utiliser des piles rechargeables et, même s'ils étaient auparavant 25 %, encore 10 % des habitants jettent leurs lampes basse consommation, qui contiennent du mercure, avec les déchets résiduels.