Avec la forte demande de néodyme et de dysprosium dans l'industrie, la production a de plus en plus du mal à suivre. Et le risque de voir l'avenir de certaines industries de l'électronique ou dédiées aux énergies renouvelables, compromis. Le recyclage a commencé à se développer grâce à des initiatives industrielles isolées mais cela reste insuffisant. En 2011, sept instituts de recherche en Europe (Fraunhofer, CEA, TNO, VTT, Sintef, Tecnalia, SP) ont choisi d'investir dans un programme commun, baptisé « Value from Waste ». Ces travaux viennent de se terminer en février. L'idée était d'explorer le cycle de vie de certains métaux critiques en étudiant quelques matériaux issus des flux de déchets et en identifiant les étapes cruciales d'extraction et de traitement de ces matières. Pendant trois ans, les équipes de chercheurs se sont intéressées par exemple aux produits contenant du néodyme, du dysprosium, du cobalt et de lithium. Des expériences ont été menées sur l'extraction de ces métaux contenus dans les téléphones mobiles, les piles et batteries, mais aussi dans les cendres d'incinération et de déchets contenant des nanoparticules. Les tests ont montré que le procédé de traitement par électrolyse serait relativement adapté pour le recyclage de certains gisements comme les aimants permanents. L'ensemble de ces travaux doit favoriser la mise en œuvre de méthodologies pour optimiser la collecte, le démantèlement et évaluer le comportement des nanoparticules dans les procédés de traitement de déchets.