Le compost issu de biodéchets a son label national. À l'initiative du réseau Compostplus, des chambres d'agriculture et de l'Ademe, le référentiel dépasse les seules exigences de qualité du produit pour s'intéresser aussi aux impacts du site de production. La démarche répond à la fois à la demande des agriculteurs utilisateurs de compost qui souhaitent un produit de qualité et des exploitants de plateformes de compostage qui veulent faire reconnaître leurs bonnes pratiques. Le label, qui sera accordé par Bureau Veritas et Ecocert, ne vise que les plateformes produisant du compost de biodéchets issus de collectes séparées. « Ce label récompense à la fois un management de la qualité et un management de l'environnement. Les contrôles et analyses visent toute la chaîne, des déchets entrants au produit fini, mais aussi les impacts environnementaux du site », explique Thomas Colin, de Compostplus, qui rassemble une quinzaine de collectivités assurant la collecte séparative des biodéchets. Selon l'Ademe, ce label doit permettre le développement des collectes et de la valorisation des biodéchets. L'agence estime qu'aujourd'hui 4,5 millions de tonnes de biodéchets sont collectées pour produire environ 1,8 million de tonnes de compost. Le réseau Composplus espère la labellisation d'une centaine de sites en France. L'occasion aussi pour les producteurs de mieux valoriser le compost vendu. « Celui-ci vaut entre 10 et 15 euros la tonne. Le coût de la labellisation est estimé entre 0,5 et 1 euro la tonne. On peut espérer que la garantie apportée par le label justifie une hausse des prix pour l'équilibre de la filière », conclut Thomas Colin.