Pour sa première année d'existence, l'éco-organisme agréé pour la collecte et le traitement du mobilier professionnel en fin de vie dresse son bilan. État des lieux plutôt encourageant selon le directeur général de Valdelia Arnaud Humbert-Droz qui annonce 5 821 tonnes de mobilier collectées en dix mois. Ce gisement, constitué de bois (64 %), de ferreux (23 %) et de refus (plafond, moquette, papier) à 13 % sera traité sur les 22 centres attitrés : « Notre objectif est d'atteindre 75 % de réemploi et recyclage pour 2017 mais le plus important à ce jour est d'avoir pu rallier à notre action 1 268 metteurs en marché et recueillir ainsi près de 15 millions d'euros d'écocontribution ». Les régions les plus représentées sont l'Ile-de-France, avec 40 % du gisement, et Rhône-Alpes. Mais ce tableau ne reflète pas tout à fait la réalité. En 2014, Valdelia vise à équilibrer sa présence en régions grâce au recrutement de 13 conseillers techniques et à développer ses actions de sensibilisation. Objectif : mobiliser les détenteurs, les metteurs en marché et les prestataires. À ce jour, Valdelia fonctionne avec 40 points d'apport volontaires et 60 centres de massifications. Pour 2017, l'éco-organisme souhaite atteindre 500 centres de massifications évoluant avec la montée en puissance des flux et des traitements proposés. Si le mobilier de bureau prédomine le gisement, d'autres secteurs comme le mobilier technique et médical mérite qu'on s'y intéresse. Car souvent source de matière à valeur élevée comme le métal : « notre action va être cette année de convaincre de nouveaux metteurs en marché encore réticents à l'idée de faire payer une écocontribution à leurs clients. Il faut savoir qu'en payant en moyenne 100 euros de plus la tonne de matériels à l'achat, le détenteur n'aura plus à verser un centime lors de l'enlèvement et du traitement de son mobilier en fin de vie », explique Arnaud Humbert-Droz. Contrairement au système individuel, engageant un prestataire en direct, et qui représente pour le détenteur un coût moyen de 300 euros/t. Non seulement, le prix du traitement est élevé mais ne garantit absolument pas la traçabilité du déchet d'ameublement (mode de traitement, exportation…).